Le projet d'aménagement de la plaine de Béni-Slimane, inscrit dans l'ordre des priorités des plans de la stratégie de développement socialiste, n'a pu être mené à son terme pour des raisons diverses dont principalement le manque de moyens financiers. En effet, la plaine; qui était vouée à devenir une réplique de la Mitidja, n'a reçu pendant les deux dernières décennies que des actions limitées, axées sur des plantations fruitières, de réalisation de retenues collinaires, de corrections torrentielles des eaux de pluie, etc. Ce n'est d'ailleurs que depuis quelques années, c'est-à-dire depuis le lancement du PNDA, que le projet a été replacé au centre de l'intérêt des responsables du secteur, dans l'objectif de faire des étendues de terres arables enchâssées dans la zone, des superficies d'intensification céréalière et de production maraîchère. Et c'est dans cette perspective qu'a été entreprise l'étude d'aménagement hydro-agricole da la plaine de Beni-Slimane pour “obtenir l'intensification des cultures et le développement agraire de la région”. Selon les données fournies par l'étude, le projet consistera à créer un périmètre d'une superficie de 2 000 ha qui sera délimitée en 3 grands secteurs correspondant à quelque 440 parcelles. Compte tenu de la nature des terres et la disponibilité de la ressource en eau à la faveur de la construction d'un nouveau barrage, le choix des cultures qui y seront pratiquées reposera surtout sur des assolements qui associent les cultures mixtes, dont les céréales, les fourrages, les maraîchages et l'arboriculture. Même si la région est correctement arrosée, étant située entre les isohyètes 500 mm et 600 mm par an, il n'en demeure pas moins que le projet sera accompagné par un barrage dont la réalisation permettra de fournir la ressource en eau nécessaire aussi bien à la zone dans son ensemble qu'au périmètre agricole en particulier. En effet, l'ouvrage qui sera construit dans un site localisé à 7 km environ au sud de la ville de Beni-Slimane, aura une capacité de mobilisation de 23 millions de m3, ouvrage qui sera le plus important après celui de Boughezoul, ce dernier devant aussi faire l'objet de travaux d'élévation de sa digue. Il faut rappeler que pas moins de 12 périmètres agricoles d'une superficie de 13 602 ha ont été créés au profit de 1 117 bénéficiaires depuis le lancement du PNDA. Ces réalisations ont été accompagnées de la construction de 9 petits barrages et de 4 retenues collinaires d'une capacité totale de mobilisation de 10 millions de m3. Outre l'extension de la surface agricole utile en irrigué qui avoisine aujourd'hui 10 000 ha, la redynamisation du secteur agricole à travers ses différents programmes a permis d'offrir un volume d'emploi qui représente plus de 45 % de l'emploi total créé. M. EL BEY