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Tu seras un homme mon fils
Publié dans Liberté le 25 - 03 - 2009

Résumé : La femme entame son récit et me raconte ses déboires. Elle est délaissée par son mari, elle et ses enfants, et a dû mendier pour les faire nourrir. Elle venait d'accoucher de deux jumeaux….
14eme partie
J'allaitais mes petits, mais j'étais trop faible et je n'avais pas assez de lait. Les cris des bébés attirèrent les passants. J'étais assise sur des marches d'escaliers froides et humides. Mes jambes tremblaient, une sueur glaciale imbibait mon corps, et j'avais des vertiges. J'ai dû perdre connaissance, car quelques heures plus tard je me retrouvais sur un lit d'hôpital. Une infirmière vint prendre ma température et me fait un grand sourire :
- Pour une nouvelle accouchée Vous êtes tirée d'affaire.
« Où sont mes enfants ….. ?» La panique me saisit. Mes bébés, mes gosses, où sont-ils donc ?
. L'infirmière me rassure :
- Les bébés sont à la nurseries…Je vais vous les ramener une fois que vous auriez mangé un peu pour avoir assez de lait pour les allaiter. Mais ne vous inquiétez pas pour les autres enfants, ils sont au chaud à la pouponnière de l'hôpital. On les a lavé, et fait mangé.
J'étais soulagée. Je demandais quand même :
- Qui nous a ramené ici moi et mes enfants … ?
- Une ambulance. Un appel aux urgences nous a alerté. Vous aviez perdu connaissance dans la rue.
Je rendais grâce à dieu. Pour cette journée j'étais tranquille. Mais dès le lendemain, les ennuis recommencèrent.
Les médecins jugeant mon état de santé assez bon, me sommèrent de quitter les lieux. Je n'avais plus qu'à récupérer mes enfants et à retourner dans la rue.
Me revoici avec mes bébés dans les bras, et mes trois autres enfants accrochés à mes basques, entrain de déambuler dans les artères de la ville.
Vers la mi-journée je décidais de me rendre chez mes beaux parents. Peut-être consentiront-ils à m'aider cette fois-ci en voyant les jumeaux. Hélas ! Ma belle mère qui souffrait de rhumatismes était partie chez sa fille au Sud, quant à mon beau père, il était outré et scandalisé alors que je lui demandais d'abriter ses petits enfants pour quelques jours.
- Quoi ! Tu me ramènes ta marmaille et tu viens vivre sous mon toit alors que ton vaurien de mari est entrain de croupir en prison !
En prison ? Je venais de l'apprendre.
- Oui en prison. Reprit mon beau père.
- Mais pourquoi donc.. ?
- Vol, trafic de drogue, agression… je ne sais plus moi, la liste est bien longue. Mais ce que je sais par contre, c'est que dieu m'a affublé d'un fils indigne et inconscient. Je ne veux plus jamais le revoir. Ni dans ce bas monde, ni dans l'autre, et encore moins avoir affaire à sa progéniture.
Il nous pousse dehors, et nous claque la porte au nez.
Je m'asseye un moment au seuil de cette porte, qui fut jadis, la porte de chez-moi. Mon mari avait tout détruit : son foyer, ses enfants, ses parents….Aucun membre de sa famille, ni de la mienne ne consentirait à nous prendre en charge. Nous étions six bouches à nourrir, et personne n'aimerait nous avoir sur le dos. Quelle calamité mon dieu !
Je reprenais mon errance. Vers la fin de journée je retrouvais un peu de calme, et comme j'étais entrain d'allaiter mes bébés, assise à même le trottoir, des passants me jetèrent quelques pièces. Je les ramassais furtivement et pu encore une fois acheter du pain pour mes enfants. Le boulanger voyant mon état me permit de passer la nuit dans une grange mitoyenne à sa boulangerie. Il faisait assez chaud, et j'eus même droit à une couverture toute vieille et toute trouée pour couvrir mes petits. Au petit matin le boulanger vint me ramener quelques bouts de pain et du lait. Comme il pleuvait, il me permit de passer la journée sur les lieux. Mais le soir venu, il revint avec du pain. Seulement cette fois-ci il me demanda de le payer.
Je le regardais ébahie. Le payer ? Mais comment ? Si j'avais de l'argent je ne serais pas dans cette situation. Je rétorquais que je n'avais sûr moi que les quelques pièces de la veille qui avaient servi à acheter le pain. Il sourit et me serre la main pour me glisser deux billets de 100 D.A.
- Tu payeras d'une autre manière. En somme c'est moi qui vais te payer ma jolie…. Me dit-il
Y. H.


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