En France, la semaine du développement durable vient de s'achever. Il en a été question dans des domaines aussi variés qu'insolites. Le but de cette manifestation : offrir au citoyen l'opportunité d'agir et lui inculquer les éco-gestes. Il peut nous sembler qu'on le ressasse tellement qu'on en fait trop, que la Terre poursuit sa rotation et que finalement l'homme a un sens inné de l'exagération. Hélas ! non. Le réchauffement climatique est bien réel et menace réellement les cultures du riz, deuxième céréale nourricière et aliment de base de 3 milliards de personnes dans le monde, de l'Asie à l'Afrique subsaharienne en passant par le Moyen Orient et l'Arabie. Face à ce danger, le Japon, 9e producteur mondial de riz, possédant une culture rizicole vieille de 2 600 ans, n'a pas mis longtemps à réagir. S'inquiétant des effets du réchauffement climatique sur la qualité et la production, le gouvernement nippon n'a pas hésité à faire appel aux chercheurs pour trouver, voire déterminer la variété de riz qui résistera à la hausse des températures. En Thaïlande, grand pays producteur de riz, la sécheresse nuit déjà à cette graminée. La Chine a, pour sa part, pris les devants en lançant dès 2006, des riz OGM dont la culture nécessite, dit-on, moins de pesticides. En contrepartie, il faut savoir que la culture du riz intensive contribue au réchauffement climatique et qu'elle se trouve être la 1ère culture productrice de méthane, un gaz à effet de serre — avec 60 millions de tonnes par an— alors faut-il finalement sauver les hommes de la famine ou sauver la Terre ? N. R.