La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a indiqué vendredi à Alger que la session extraordinaire du comité central du PT avait pour objectif “l'évaluation politique” de l'élection présidentielle. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux, elle a expliqué qu'“un débat sera engagé pour une évaluation politique” de l'élection présidentielle du 9 avril dernier. La secrétaire générale du PT a précisé, à ce propos, que la rencontre sera également consacrée à l'analyse de deux constats relevés lors du processus électoral et portant sur la nécessité d'une “refondation nationale pour redonner espoir au peuple algérien” et “la déliquescence politique incarnée par la présence de parasites à tous les niveaux”. Mme Louisa Hanoune a, en outre, annoncé qu'“une campagne de mobilisation nationale globale serait menée à travers la collecte de signatures” pour exprimer la “rupture” avec ce qu'elle a qualifié de “politique du parti unique”, soulignant que les détails de cette initiative seraient discutés ultérieurement. Après avoir affirmé que les résultats de l'échéance présidentielle ne reflétaient pas le véritable poids du parti sur la scène politique nationale, Mme Hanoune a souligné que l'adhésion des citoyens autour du PT était le fruit de “la lutte menée par le parti et ses positions fermes”. Mme Hanoune a indiqué, à cet effet, que “la conjoncture a changé aujourd'hui” par rapport à l'année 2004, expliquant qu'il n'y avait “plus de motif justifiant la fraude” qu'il s'agisse de “pression interne ou externe”. La secrétaire générale du PT a critiqué le rôle de la Commission nationale politique de surveillance de l'élection qui, a-t-elle dit, “n'a pas joué son rôle”, soulignant que le Parti des travailleurs a “présenté 174 recours” concernant des “cas de fraude”. Par ailleurs, Mme Louisa Hanoune a indiqué que la participation au scrutin était “considérable”, mais qu'elle n'avait pas atteint le taux annoncé. Elle a réitéré à cette occasion la nécessité de “dissoudre l'Assemblée populaire nationale et la tenue d'élections législatives anticipées pour réhabiliter l'Etat”. R. N.