Résumé : À peine mariée, la jeune femme perd son mari alors qu'elle attendait un enfant. Elle s'en sort grâce à la générosité de mon grand-père. Mais c'était sans compter sur les mauvaises langues. 32eme partie Je répondis que je n'en avais aucunement l'intention. Que mes deux mariages s'étant avérés l'un désastreux, et l'autre tragique, l'envie de me lier à nouveau à un homme n'était plus dans mes intentions. Ton grand-père m'assura à nouveau de son soutien matériel et moral, et dès le lendemain, se rendit auprès des instances concernées pour légaliser l'adoption. Au bout d'une semaine, tout sera réglé. Et mon fils pouvait se considérer chanceux, car sans l'aide de son père adoptif, il n'aurait pu ni faire des études, ni construire une maison, ni mener une fois adulte, une vie normale à l'abri de tout aléa, et surtout du besoin. Que Dieu ait l'âme de ton grand-père, Mina. Je ne cesserais de prier pour lui tant que je serais de ce monde. Je suis restée silencieuse durant tout le récit. Cette femme que je venais à peine de rencontrer, m'avait encore prouvé que mon grand-père n'était pas un homme comme les autres. Mais comment a-t-il fait pour nous cacher tout çà.. ? - Oh! Il ne l'avait pas caché puisque tout le village a fini par le savoir, me répondit la vieille femme. Mais par respect pour votre famille, les gens n'aimaient pas trop raconter ces choses. Et puis, tu étais encore toute jeune à l'époque où cela s'est passé et ensuite, tu es partie en ville, et personne n'a jugé important de te raconter cette histoire. La nuit commençait à tomber. J'avais pratiquement passé l'après-midi au cimetière en compagnie de cette femme. Me rendant compte qu'on devait s'inquiéter de mon retard, je me lève et remet un peu d'ordre dans ma tenue avant de lancer : - Ton histoire est extraordinaire. Je connais assez mon gran- père pour douter de sa générosité, mais je ne vois pas pourquoi il ne m'a jamais parlé de cette adoption. - Il ne voulait pas se vanter de son geste peut-être. Dieu saura le récompenser. Je pris congé de la vieille femme et de son fils, et redescendis à la grande maison. Ma mère venait d'arriver en compagnie de mon mari, et ma grand-mère, Zahra, était aux anges, mais tout de même un peu inquiète de mon retard. - Où étais-tu donc passée Mina… Ne me dis pas que tu as passé l'aprè- midi au cimetière ! - Si grand-mère. Il faisait beau, et la nature était si belle. Et puis j'ai rencontré une femme qui travaillait dans le temps chez-nous. - Une femme qui travaillait chez-nous… C'est possible, comment s'appelle t-elle…. ? C'est à ce moment seulement que je me rendais compte que je ne connaissais même pas le nom de cette femme avec qui j'ai discuté une bonne partie de la journée. - Je ne connais pas son nom. Mais elle dit avoir travaillé auprès de maman surtout. Ma grand-mère et ma mère échangèrent un regard que je surpris. Hacène qui s'était allongé sur un matelas me lance : - En quoi cela te parait-il bizarre. Vous avez toujours eu chez- vous plusieurs domestiques, et en particulier des femmes. Celle là doit être une parmi les dizaines qui étaient à votre service dans le temps. Je demeurais silencieuse un moment, me promettant de discuter plus tard en tête à tête avec ma mère. Je voulais surtout savoir pourquoi on ne m'a jamais rien dit? Ma mère et ma grand-mère, Zahra, m'avaient pourtant dévoilé un tas de secrets concernant mon grand -père. Pourquoi m'avoir caché celui là… ? En plus en guise de secret, il n'en était pas un, puisque cette femme m'avait assuré que tout le village était au courant de l'adoption…. Une jeune femme de la maison vint déposer sur la table basse le dîner. Un succulent couscous fumant au poulet. Mais j'avais la gorge nouée. Y. H.