Parrainée par plusieurs ONG de par le monde, Wassyla Tamzali est candidate au poste de rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes. L'heureuse lauréate est désignée par le Conseil des droits de l'homme qui siège à Genève par un groupe consultatif composé cette année du Chili, du Sri Lanka, du Sénégal, de la Bulgarie et de l'Espagne. Avant le 17 juin, date de désignation de l'élue par le président du Conseil des droits de l'homme, les tractations de coulisse iront bon train. Malgré le soutien à Wassyla de nombreux pays, celui de son Etat est indispensable, d'autant plus que le poids de l'Algérie vis-à-vis des pays africains en particulier et des pays du Sud en général reste important. Le rôle de l'ambassadeur algérien à ce poste, Driss Djazaïri, diplomate chevronné, est décisif. Militante de la première heure dans le camp du progrès, où précisément elle croyait que cette cause allait être sérieusement prise en charge, elle était proche du régime socialiste des années 1960 et 1970 de l'Algérie. Dans ses mémoires Une éducation algérienne, livre paru chez Gallimard en 2008, elle raconte son engagement et ses désillusions.