L'augmentation du SNMG, annoncée — ou promise — par le président de la République le 24 février dernier à Oran, alors qu'il s'exprimait comme candidat à sa propre succession, a accaparé l'attention des participants. Le secrétariat de l'UGTA tient, aujourd'hui, une réunion à la Maison du peuple pour examiner la préparation des festivités du 1er Mai qui se tiendront cette année à Jijel mais pour évaluer aussi le degré de participation de la centrale à la réussite de la campagne électorale. Mais, selon nos sources, le patron de la Centrale syndicale ne manquera pas d'aborder d'autres questions comme la revalorisation du SNMG, le projet du nouveau code de travail, le projet de retraite, le statut de la Fonction publique. Des points qui figurent à l'ordre du jour et qui seront débattus lors de la réunion de la tripartite qui se tiendra dans les prochaines semaines. Mais le sujet qui retiendra le plus l'attention est celui de l'augmentation du SNMG annoncée — ou promise — par le président de la République le 24 février dernier à Oran, alors qu'il s'exprimait comme candidat à sa propre succession. Une décision saluée du reste par la Centrale syndicale et par de nombreuses organisations sociales même si de nombreux syndicalistes de la base semblent réservés, voire sceptiques, arguant que toute augmentation du SNMG est vidée de sa substance tant que le fameux article 87 bis de la loi 90/11 qui définit le salaire de base auquel on ajoute les différentes indemnités n'ait pas été modifié. Reste à savoir de quel ordre sera cette revalorisation et l'impact qu'elle va engendrer sur des centaines d'entreprises notamment les 400 000 PME privées et publiques, mais aussi le nombre de travailleurs bénéficiaires. Selon des sources syndicales, des experts de l'UGTA se sont penchés sur les conséquences de cette augmentation suivant plusieurs propositions mais les plus plausibles consistent à l'élévation du SNMG entre 15 000 DA et 18 000. Mais c'est la première proposition qui semble retenir l'attention et qui arrange aussi bien le patronat que l'UGTA puisqu'une augmentation de 18 000 DA ou plus risque de ne pas être facilement acceptée par le patronat. Par ailleurs, les mêmes sources indiquent qu'en ce qui concerne le secteur de la Fonction publique, l'augmentation du SNMG se fera au niveau du point indiciaire avec un rajout d'un demi-point, ce qui permettra à l'ensemble des fonctionnaires de bénéficier de cette revalorisation. Une proposition qui ne fait pas l'unanimité au sein de la Centrale syndicale qui craint que cette forme d'augmentation ne profite qu'aux travailleurs les mieux payés. Quant au niveau du secteur économique, cette augmentation se décidera au niveau de chaque entreprise à travers la modification des conventions de travail et le taux de cette augmentation et sa forme se feront, selon la santé financière de chaque entreprise, ajoutent nos sources. Le gouvernement pour sa part suivra de près les conséquences et l'incident financier qui sera induit par ces augmentations quant on sait que toute modification du SNMG entraînera aussi la revalorisation des pensions des autres catégories sociales comme les moudjahidine et ayants droit, les retraités, les assurances…, et ce, dans un contexte marqué par la baisse des prix du pétrole et une crise financière internationale qui commence à se faire sentir dans le pays. Le gouvernement tentera de satisfaire les travailleurs pour atténuer leur colère après l'érosion de leur pouvoir d'achat tout en ayant un regard sur la trésorerie. M. T.