Promise par le président de la République aux travailleurs, lors de la commémoration du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février dernier à Oran, l'augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG) s'est concrétisée avant la fin de l'année 2009. Dans son discours à l'adresse des centaines d'employés affiliés à l'UGTA, à leur tête le secrétaire général M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, le premier magistrat du pays, alors candidat à la présidentielle, avait affirmé qu'il allait prendre des décisions importantes pour améliorer leur cadre de vie. L'une de ces mesures, et non des moindres, augmenter le SNMG. “À mon arrivée au pouvoir en 1999, le SNMG était de 600 DA, et nous l'avons élevé à 12 000. Aujourd'hui, je vous promets qu'il sera augmenté lors de la tripartite qui se tiendra après l'élection”, s'est-il engagé. Chose promise, chose due ; avant même la fin de l'exercice 2009, la révision à la hausse des salaires a été votée lors de la 13e tripartite. Désormais, à compter de janvier 2010, le SNMG sera fixé à 15 000 DA. Même si sa principale revendication d'une hausse de 6 000 DA n'a été satisfaite qu'à moitié, il n'en demeure pas moins que la Centrale syndicale a arraché au gouvernement un acquis considérable pour les travailleurs. Il faut reconnaître que c'est la première fois, depuis 1991, que le SNMG a été augmenté de 3 000 DA. Les dernières années, les revalorisations étaient de 2 000 DA seulement. L'autre promesse avancée a trait aux conventions de branche qui seront réactivées pour poursuivre les discussions sur la hausse des salaires dans les secteurs économique, public et privé. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a souligné, pour sa part, que les augmentations des salaires se feront à l'avenir sur la base du pacte économique et social, réitéré au cours de cette tripartite. Il a également tenu à préciser que les hausses salariales doivent tenir compte de l'environnement des entreprises publiques et privées. Par ailleurs, l'Exécutif a accepté que l'Etat continue à verser les allocations familiales aux salariés, tel que demandé par le patronat. Cette mesure sera maintenue, du moins pour l'année 2010. Toutefois, avait précisé Ahmed Ouyahia, “nous allons établir un échéancier pour aller vers un paiement par les entreprises des allocations familiales. Cela se fera d'une manière graduelle”. Le gouvernement, selon Ouyahia, a tenu compte de la situation financière précaire de certaines entreprises. Un groupe de travail sera chargé de préparer, avant la fin mars 2010, des propositions sur ce dossier. Ainsi, le paiement des allocations familiales par les entreprises privées ou publiques ne se fera pas avant que le dossier ne soit finalisé. Parmi les recommandations issues de la tripartite, on enregistre, en outre, la suppression de la retraite sans condition d'âge. À noter que la première réunion de travail, qui découlera de la 13e tripartite, se tiendrait au cours des premiers jours de janvier 2010. Outre la Centrale syndicale et les organisations patronales, cette rencontre verra la participation des banques.