Selon Dr Ferhani, diabétologue rattaché au service pédiatrie du CHU Mustapha, chez les enfants, contrairement aux adultes, 90% des diabètes sont de type I (qui atteint aussi les adultes âgés de 20 à 40 ans), qui se manifeste par une carence en insuline dans le corps induit par des facteurs immunologiques. “La fréquence du diabète de type I, qui était appelé autrefois l'insulinodépendance, enregistre, chez l'enfant, des pics à 5 et 12 ans“ indique le spécialiste. Mais de plus en plus de gosses, de 0 à 14 ans, souffrent de diabète de type II, qui est lié soit à une résistance de l'organisme à l'insuline ou à un déficit de la sécrétion de l'insuline dans le corps. “La fréquence du diabète de type II chez l'enfant augmente considérablement à cause des facteurs héréditaires, mais surtout l'obésité” atteste Dr Ferhani. Il est vrai que la proportion de l'excès de poids chez les mineurs commence à inquiéter sérieusement les pédiatres, qui les reçoivent davantage en consultation qu'il y a quelques années. Globalement, les enfants représentent environ 10% de la population diabétique en Algérie, estimée à près de 3 millions de personne. La présidente de l'association algérienne des enfants diabétiques, Pr. Lasset Farida, également chef de service de diabétologie de l'hôpital Parnet a affirmé qu'il existe un million de diabétiques de moins de 16 ans dans le pays. Les statistiques ne corroborent pas. Des études nationales, disent, néanmoins, que l'incidence du diabète chez les mineurs se situe entre 11 et 14 nouveaux cas pour 100 000 habitants, chaque année. L'INSP (Institut national de santé publique) est en phase de réalisation de registres régionaux de l'enfant diabétique algérien. Selon des études nationales, l'incidence du diabète chez les moins de 16 ans se situe entre 11 et 14 nouveaux cas pour 100 000 habitants, chaque année. “Cela nous permettra d'évaluer la fréquence de la maladie chez cette catégorie de population ainsi que ses besoins” précise notre interlocuteur.