Des spécialistes algériens et étrangers ont débattu des nouveautés pour le traitement via l'électrothérapie pour une meilleure performance sportive ou simplement quotidienne. Un débat d'échange de connaissances et de découvertes de haut niveau s'est déroulé durant la journée d'hier à l'hôtel El-Aurassi à l'initiative de la société Promedicum, fabricant et importateur de matériel de thérapie physique, représentant exclusif en Algérie de l'allemand de renommée internationale leader dans sa catégorie, en l'occurrence Physiomed. Pour saisir la teneur de ce séminaire technique concernant “l'électrothérapie dans la médecine physique et réadaptation”, qu'il s'agisse de médecine du sport ou de rééducation pélvi-périnéale, les intervenants se sont prêtés humblement à nos questions en marge de la rencontre. Il en résulte en substance ceci : des appareils interviennent en guise de moyens thérapeutiques pour compléter des massages et la kinésithérapie. “L'électrothérapie est un adjuvant. Elle peut être dans un but de diagnostic ou à visée thérapeutique”, commence par expliquer le Pr Nouar, chef de service MPR au CHU de Blida, et il précise que c'est enseigné dans le cadre de la formation de postgraduation de médecine et pour les kinés. Autrement dit, il est possible de traiter via le courant (faibles doses) après un cancer de la prostate et autres, comme ça peut concerner les sportifs pour améliorer la force musculaire. Le Dr Hadj Larbi, exerçant également à Blida tout en étant en parallèle médecin de l'équipe nationale de foot (Mouloudia d'Alger), renchérira, pour sa part, sur la pertinence de recourir à ces procédés utilisés par les plus grandes équipes du monde. “Ces appareils de physiothérapie à travers leurs paramètres de réglage miment la physionomie du corps humain. C'est un adjuvant incontournable pour le monde sportif”, dira-t-il, déplorant la pauvreté de nos clubs en ce sens qu'ils dépensent des sommes faramineuses pour payer certains athlètes de renommée, mais n'investissent pas le 1/5 de ce budget dans les appareils. “Cela traite les entorses de cheville, les contusions musculaires, mais surtout aide au renforcement musculaire dans le but d'une meilleure performance”, dira-t-il avant de céder la parole au Dr Bensaber Wassini du CHU de Sidi Bel-Abbès, pour aborder un autre volet de ce procédé dont l'utilisation est encore au stade de balbutiement en Algérie, mais dont les vertus sont innombrables. Il s'agit en fait d'incontinence urinaire d'effort chez la femme, et cela signifie qu'elle enregistre des pertes urinaires en faisant un effort ou même en éternuant tout simplement. Cela est assez fréquent chez la femme notamment après des accouchements difficiles, mais pas seulement. Ça peut découler d'une musculature de mauvaise qualité. En France, cela résume carrément un problème de santé publique mais en Algérie, ça reste encore tabou et un travail de sensibilisation devrait être mené dans ce sens. La société Promedicum le fait à sa manière, aussi bien en direction du grand public, qu'à l'intention des professionnels en invitant d'éminents professeurs à venir en débattre et par le biais de ses partenaires étrangers qui sont venus présenter les dernières évolutions en la matière. Herr Jen Reinohld de Physiomed n'a pas manqué d'impressionner l'assistante lors de son intervention pour présenter des procédés révolutionnaires à résultats spectaculaires (montrés lors de la projection), qu'il s'agisse de traitement post-opératoire pour un cancer du sein, de grands brûlés, et même pour traiter la cellulite (premier stade). Pour les sportifs, ça peut être une douleur musculaire ou en trauma (structures cellulaires détruites, entorse, fibre musculaire déchirée, etc.) Mme Chourak, directrice générale de Promedicum, initiatrice de la rencontre, s'attend, pour sa part, à ce que ces journées techniques puissent promouvoir véritablement la réadaptation fonctionnelle à travers de nouvelles gammes de produits fiables et performants. “Nous avons choisi de nous associer et de représenter les meilleurs”, a-t-elle déclaré, allusion faite à l'allemand Physiomed et le français Cefar Compex. Promedicum, qui équipe plusieurs de nos hôpitaux dont Tixeraïne, Bouchaoui, Mustapha-Pacha et autres en plus des cabinets privés, plaide pour l'émergence de petits centres de remise en forme et de rééducation. Nabila Saïdoun