À l'instar d'autres municipalités, l'APC de Seddouk s'apprête à lancer une large campagne de désinsectisation des points réputés favorables à la multiplication des insectes à l'image des décharges sauvages et des points accueillant les eaux usées afin de lutter contre la prolifération d'insectes induisant des maladies parasitaires telle que la leishmaniose et le paludisme. Le phlébotome, moucheron piqueur qui transmet aux chiens et à l'homme le parasite de la leishmaniose, inquiète. “Pas moins de 7 784 cas de leishmaniose ont été recensés en Algérie en 2008”, selon le ministère de la Santé. La leishmaniose est une maladie parasitaire véhiculée par un moucheron, le phlébotome et dont le développement dépend étroitement des conditions d'hygiène. Si la maladie touche le plus souvent les chiens, il n'est pas exclu qu'elle affecte les humains, surtout s'ils sont immunodéprimés. Les leishmanioses sont de deux types : la leishmaniose viscérale dont le réservoir animal est le chien et la leishmaniose cutanée. La forme cutanée apparaît sous forme de lésion localisée laissant des cicatrices indélébiles et inesthétiques. Elle se traduit par une grande fatigue et une anémie pouvant être fatale si aucun traitement n'est mis en œuvre rapidement. Une seule arme : la désinctisation. L'objectif est de réduire le taux de l'endémie de 50%, selon un responsable de la prévention de la Direction de la santé. Cette première phase devrait avoir lieu du 15 avril au 15 juin prochain. La dégradation du cadre de vie et de l'hygiène du milieu, l'urbanisation anarchique et le rapprochement des habitations en milieu rural, ainsi que les changements climatiques sont autant de facteurs favorisant la prolifération de cette maladie. En matière de prévention, certaines APC se disent “incapables” de mener à elles seules les campagnes d'aspersion. Autre maladie transmise par les moustiques, le paludisme qui constitue un véritable problème de santé publique. La transmission de cette maladie varie en fonction de certains facteurs locaux comme le régime des précipitations (la reproduction des moustiques est conditionnée par l'humidité), la proximité des gîtes larvaires par rapport aux habitations et les espèces de moustiques présentes dans la zone concernée. C. L.