Dans le cadre de la semaine culturelle des activités célébrant le Printemps berbère, l'association culturelle M'Barek Ath Menguellat a voulu innover cette fois en incluant dans son programme la touche des artistes, à l'exemple de Lounis Aït Menguellat et son ami de longue date, le peintre et “formateur artistique”, Denis Martinez. La rencontre qui sort de la routine qui se généralise par les galas et d'autres folklores va dans le sens de l'art de créer. “Nous avons allumé des bougies avec les jeunes du village et cela avait donné un air de fête extraordinaire, avant de voir des artistes évoquer en réplique des poèmes d'un grand écrivain assassiné, Tahar Djaout”, révèle Hocine de l'association M'Barek Ath Menguellat. Soulignons par ailleurs que la visite de l'artiste peintre au village natal de Lounis Aït Menguellat intervient dans un cadre de travail, comme le souligne le responsable associatif. Après la réussite de la dernière édition des “Raconte-Arts”, on se rend presque en pèlerinage de la Djemaa baptisée “Thajmaat N'Tahar Djaout” où des artistes et des anonymes ont voulu mettre une touche de leur pinceau sur la fresque dédiée à l'écrivain, auteur des Vigiles. On écoutera la dernière interview de Djaout sur la BBC pour que des jeunes s'imprègnent de la valeur de nos artistes. Ainsi sera immortalisé ce passage de Djaout inscrit sur les murs : “Par un vent qui colmate/ La plainte dessous-bois/ Je sais que/ Le figuier /N'en a plus pour longtemps/ Mais je t'attends encore… ” On finira la soirée autour d'un couscous et un peu de musique traditionnelle avec la troupe Thizemmarine d'Ighil Bouamas, ainsi le coup d'envoi à une suite d'activités est lancé pour un printemps gai.