Ces dépenses concernaient les prestations en matière d'indemnités journalières, de capitaux représentatifs de rente, rente incapacité permanente et ayants droit et, enfin, en matière d'allocation décès. “Tout individu a droit à la vie. Toute personne a droit au travail, à des conditions équitables et satisfaisantes. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille…” C'est par cet extrait de la déclaration universelle des droits de l'Homme que le Dr Karaouzene, médecin du travail au niveau de l'hôpital de Béni-Saf, a entamé son intervention sur le travail, considéré désormais comme un droit fondamental et ce, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail organisée par la direction de la santé de la wilaya et qui a eu lieu à l'établissement hospitalier Dr Benzerjdeb d'Aïn Témouchent. Cet événement, qui s'est déroulé en présence d'une assistance composée de médecins du travail de certaines entreprises importantes, des responsables de la sécurité industrielle, ainsi que des responsables de la Cnas et du travail, a été mise à profit par les huit intervenants pour éclairer certains aspects liés à l'arsenal juridique mis en place par les pouvoirs publics afin de réduire le nombre des accidents du travail, ainsi que les maladies professionnelles et, par ricochet, réduire la facture à payer par la Caisse nationale d'assurances sociale. À ce titre, M. Mourad Henni, responsable en hygiène et sécurité auprès de la Cnas d'Aïn Témouchent, a fait état de 146 189 917 DA de dépenses en matière de remboursement des indemnités relatives aux accidents du travail et maladies professionnelles et ce, pour la seule année 2008, contre 147 271 113 DA en 2007. Ces dépenses concernaient les prestations en matière d'indemnités journalières, de capitaux représentatifs de rente, rente incapacité permanente et ayants droit et, enfin, en matière d'allocation décès. De son côté, M. Mohamed Bounichène, responsable de la prévention et des risques professionnels auprès de la même agence, a avancé le chiffre de 428 accidents du travail enregistrés en 2008, dont 8 cas de décès contre 406 accidents enregistrés en 2007, dont 113 graves et 9 accidents mortels. Selon le conférencier, malgré une hausse des effectifs dans les différents secteurs d'activité, le chiffre annuel des accidents du travail n'a pas connu de changement depuis une décennie. Cependant, ce dernier a fait état des difficultés rencontrées sur le terrain dans le cadre du traitement des cas d'accidents du travail en raison d'un effectif réduit et de l'insuffisance de moyens. Le cancer professionnel a été l'autre thème abordé par le Dr Bordji, médecin à l'EPSP de Hammam Bou-Hadjar, où il fait état avec force arguments de 4 à 8% des cancers d'origine professionnelle. Le Dr Belhachemi, médecin du travail à Béni-Saf, a, quant à elle, présenté les risques que peut représenter la cimenterie de Béni-Saf, dont la nuisance la plus importante demeure, bien sûr, la poussière et ce, en dehors du bruit, des rayons X, des acides et des rongeurs. En ce qui concerne l'émanation de la poussière de la cheminée, M. Benaceur, directeur des ressources humaines au niveau de la cimenterie, a révélé à l'assistance qu'un montant de 75 milliards de centimes a été consacré pour le renouvellement de l'ensemble des électro-filtres qui devra se faire, au plus tard, avant la fin 2010 et que ces nouveaux équipements ont été réceptionnés et seront installés incessamment. Cette journée, à l'issue de laquelle l'assistance a eu droit à une projection d'un vidéo film consacré aux accidents par exposition au sang, a été entrecoupée par deux débats riches et intéressants. M. Laradj