Le paquet adressé à un organisme financier a alerté par son contenu les services de police qui ont déclenché une enquête. Un colis suspect en provenance d'Algérie a déclenché la panique sur l'Isle of Man, une des îles britanniques située près de l'Irlande. Le paquet qui porte un timbre et un cachet de la Poste algérienne a été reçu vendredi par Alliance & Leicester, un organisme financier offshore. S'étant rendu compte de la présence de la substance incriminée, les employés se sont empressés d'alerter les pompiers et les services de sécurité. Aussitôt, la police a ouvert une enquête. Au préalable, les locaux de la banque ont été évacués. En guise de mesure préventive, les habitants de l'île ont été appelés à être vigilants et à remettre entre les mains des policiers tous les courriers suspects qu'ils pourraient recevoir. En révélant l'information hier, les enquêteurs ont omis d'indiquer si les analyses effectuées sur la poudre trouvée dans le colis en provenance d'Algérie, confirment leurs inquiétudes. En proie à une vive paranoïa depuis les attentats de Londres en 2005, les Britanniques sont hantés par la perspective de nouveaux complots terroristes. Il y a quelques semaines, des étudiants d'origine pakistanaise avaient été impliqués à tord dans la préparation d'attaques à Manchester. En 2005, la justice britannique innocentait un groupe d'Algériens accusés d'avoir voulu diffuser un poison mortel dans les transports et les commerces londoniens. Le complot dit de la ricine (substance chimique mortelle) était découvert en 2003, quelques semaines avant l'invasion de l'Irak par les américains et leurs alliés. Les services de police et de l'immigration avaient ciblé un appartement à Wood Green, au nord de la capitale, où ils avaient affirmé avoir découvert un laboratoire de fabrication de ricine. Les journaux, qui s'étaient emparés de l'affaire, avaient jeté l'effroi au sein de la population en l'amplifiant. Mais deux ans plus tard, la justice avait toujours du mal à recueillir des preuves compromettantes. Selon, les rapports de presse publiés à l'époque des faits, l'information du complot est parvenue à la police britannique par le truchement de son homologue algérienne, suite aux aveux d'un prétendu complice arrêté à Alger. Encore aujourd'hui, les autorités britanniques considèrent l'Algérie comme une base-arrière pour le terrorisme, qui menace leur territoire. Selon les services de renseignements, les camps d'entraînement d'Al-Qaïda en Algérie, recèlent des recrues, formées dans la perspective de commettre des opérations en Europe.