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“La vaccination couplée au dépistage est significativement plus rentable”
Le Pr Kamel Bouzid, chef de service oncologie au CPMC, à Liberté
Publié dans Liberté le 05 - 05 - 2009

Liberté : Pouvez-vous nous dire à quel stade de cancer du col de l'utérus vous recevez vos patientes et quelle est la moyenne d'âge des consultantes ?
Pr Kamel Bouzid : Les patientes que nous recevons au CPMC ont un âge moyen de 55 ans et sont, en règle générale, à un stade localement avancé (dit IIB de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique).
Pensez-vous que l'information sur ce cancer est aussi bien vulgarisée que celle relative au cancer du sein ?
Non, il n'y a pas suffisamment d'informations vis-à-vis de la population ciblée, représentée par toutes les femmes. Il y a effectivement environ 3 000 nouveaux cas par an, soit autant qu'en France pour une population deux fois moindre.
Autrement dit, il y a deux fois plus de nouveaux cas de cancers du col de l'utérus en Algérie qu'en France. Le cancer du col de l'utérus est curable dans 100% des cas si le diagnostic est fait précocement, à un stade où il n'y a pas de signes cliniques. Cela est possible par le dépistage systématique dans la population à risque, représentée par les femmes dès que commence leur activité sexuelle. Le dépistage consiste en un test : le frottis cervico-vaginal qui doit être effectué un an après les premiers rapports sexuels puis répété — s'il n'y a pas d'anomalies — tous les cinq ans jusqu'à l'âge de 70 ans.
En cas d'anomalie lors de la lecture cytologique du frottis cervico-vaginal, la femme devra subir d'autres examens à but diagnostic et thérapeutique, simples et permettant la guérison.
Depuis 2007, un autre test de dépistage, dit test HPV, a été validé et permet de séparer les femmes qui ont les virus oncogènes (HPV 16 & HPV 18) et qui subiront d'autres tests, des femmes qui n'ont pas ces virus oncogènes et qui seront revues tous les cinq ans.
C'est cette information qui doit être portée à la connaissance de toutes les femmes par les acteurs de soins — sages-femmes, omnipraticiens, gynécologues — et par tous les médias. En cas de cancer avéré (ce qui ne devrait pas arriver si le dépistage est fait correctement), les symptômes sont en rapport avec une maladie avancée qui n'est guérissable que dans la moitié des cas. Ces symptômes sont les saignements vaginaux provoqués, soit par la toilette intime, soit par un rapport sexuel.
Très évocateur de cancer du col de l'utérus avancés, sont les saignements vaginaux survenant après la ménopause. La survenue de ce symptôme impose une consultation chez le gynécologue dans les meilleurs délais.
Quelles sont les possibilités thérapeutiques pour traiter le cancer du col de l'utérus ?
Les traitements qui permettent de guérir du cancer du col de l'utérus diagnostiqué précocement sont la chirurgie carcinologique et la radiothérapie (externe et curiethérapie). Pour les formes avancées et ayant récidivé après traitement chirurgical et/ou radiothérapie, nous utilisons la chimiothérapie anticancéreuse. Les thérapies ciblées sont en cours d'essais et la communauté scientifique internationale fonde de grands espoirs sur cette dernière catégorie de médicaments.
Quel est le coût et l'évaluation de la prise en charge du cancer du col de l'utérus ?
Une patiente “moyenne”, porteuse de cancer du col de l'utérus et traitée de manière optimale, coûte environ 2,5 millions de DA.
Beaucoup de praticiens de la santé plaident pour l'introduction du vaccin anti-HPV en Algérie. Serait-ce le moyen le plus efficace de protéger les Algériennes contre ce mal ?
Oui. C'est le moyen reconnu pour protéger 75 à 80% des jeunes Algériennes contre l'infection à HPV. Le vaccin contre l'infection protège contre les HPV oncogènes (16 & 18) et contre les HPV responsables des verrues ou condylomes.
Quels sont les blocages qui freinent une telle initiative ?
Les dossiers des vaccins anti-HPV sont à l'étude au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. L'un des handicaps est d'ordre économique. Le coût d'une vaccination anti-HPV (trois injections) étant de l'ordre de 45 000 DA par jeune fille. Avec un groupe de collègues (pédiatres, gynécologues, épidémiologues, cancérologues), nous avons fait une étude pharmaco-économique qui montre clairement que sur une période de 25 ans, la vaccination couplée au dépistage est significativement plus rentable que les soins tertiaires que nous administrons. De plus, il est attendu des diminutions consistantes des coûts sur cette période de 25 ans.
S. H.


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