Le patron de la DGSN, M. Ali Tounsi, a effectué hier une visite de travail, d'inspection et d'information sur les avancées des investigations de la commission d'enquête mise en place dans le cadre des évènements de Berriane. C'est le second déplacement d'un haut responsable en moins d'un mois, après celui effectué le 19 avril dernier en compagnie de M. Daho Ould Kablia, ministre délégué aux Collectivités locales. Arrivé en début de matinée par vol domestique d'Air Algérie, il s'est tout de suite dirigé vers le siège de wilaya de Ghardaïa, où il s'est réuni avec les membres de la commission d'enquête en présence de la commission de sécurité de la wilaya de Ghardaïa, réunie autour de M. Yahia Fehim, wali de Ghardaïa. Après avoir écouté les explications et les comptes-rendus quant à l'évolution de la situation sur le terrain, il s'est dirigé, en compagnie du wali et des responsables sécuritaires, vers Berriane, où il a visité le nouveau cantonnement des Unités républicaines de sécurité (URS), implanté à 3 km de la ville sur le CW33, vers Guerrara. Cette structure d'une capacité de 300 éléments peut facilement, selon des responsables de la Sûreté nationale, en accueillir le double en cas de besoin. Non encore finie mais déjà opérationnelle, cette structure réalisée sur une très grande surface va bénéficier de la réalisation, à très court terme, d'une piscine et de deux héliports. La délégation s'est rendue au siège de la daïra de Berriane où l'attendaient les membres des deux communautés signataires de la feuille de route le 30 mars dernier, préambule à la signature d'une charte de la paix, ainsi que les élus et les membres des deux Chambres de l'Assemblée nationale, représentant la wilaya de Ghardaïa. Après une réunion de plus d'une heure, une convergence de vue s'est, semble-t-il, dégagée entre toutes les parties quant aux voies et moyens à même de régler définitivement les problèmes ayant conduit la ville de Berriane à ces sanglants affrontements entre ses enfants. C'est en tout cas ce qui nous a été déclaré par les porte-parole des deux communautés de Berriane. En effet, pour le Dr Daoud Bourguiba “le chemin pour une paix et une sérénité totale est maintenant sérieusement déblayé. L'Etat a mis tous les moyens pour y parvenir et nous remercions les hautes autorités du pays pour la prise en charge de nos doléances”. Lesquelles ? Celles consistant d'abord à ouvrir une enquête sérieuse et approfondie pour démasquer ceux ayant conduit la région au bord de la catastrophe, ensuite la prise en charge des problèmes touchant la jeunesse de notre région avec tout ce que cela suppose comme emploi, infrastructures culturelles, sportives et sociales. Un autre point très important a été débattu, à savoir les fléaux sociaux qui gangrènent une partie de notre jeunesse, notamment la consommation et la commercialisation de la drogue. M. Tounsi a promis de mettre les moyens pour combattre ces fléaux. Pour sa part, M. Bachir Kouader, porte-parole de la communauté malékite de Berriane et signataire de l'accord, “la route est maintenant bien balisée et nous sommes d'accord avec nos frères et voisins ibadites sur toutes les actions à entreprendre. Le consensus est maintenant total et avec l'aide de Dieu, nous nous en sortirons tous de ce cauchemar et retrouverons les années de joie et de convivialité qui nous ont toujours rapprochés”. Le chef de daïra de Berriane, M. Mokhtar Laoun, quant à lui, a déclaré que “c'est la fin du calvaire vécu par notre région et je suis très confiant en l'avenir”.