Le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, s'est réuni hier à Berriane avec les membres de la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les événements violents qui secouent cette localité depuis plus d'une année. Ont pris part aussi à cette rencontre, à huis clos, les membres du conseil de sécurité de la wilaya de Ghardaïa, le wali et le président de l'APW. Installée conformément à la décision prise le 20 avril par le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, cette commission a pour mission d'enquêter sur les raisons de la violence qui secouent de manière itérative la localité de Berriane, lieu d'affrontement entre les communautés ibadite et malékite. Les enquêteurs ont entrepris leur travail le 30 avril en tendant l'oreille aux représentants des deux communautés et en se déplaçant dans les quartiers où l'émeute est devenue le seul mode de communication entre voisins. Selon une source locale digne de foi, cette commission serait composée de cinq personnes dont des anciens commissaires, des psychologues et des sociologues. La même source estime que la commission d'enquête n'a pas encore terminé son travail puisque beaucoup de personnes attendent de pouvoir livrer leurs témoignages. Il est à rappeler que lors de sa dernière visite à Berriane, Daho Ould Kablia, a promis de faire revenir l'ordre et la paix. Outre l'installation de la commission d'enquête, le même responsable avait pris l'engagement de renforcer le dispositif sécuritaire dans la région et a donné ordre aux forces de sécurité de réagir avec « fermeté et rigueur, et mettre un terme définitif aux dépassements et atteintes à l'ordre public ». Dans une déclaration plus récente sur les événements de Berriane, le même ministre est allé même jusqu'à dire que « si le calme ne revient pas, je me retire ». Il précise par ailleurs qu'il n'y a pas « de maîtrise totale de la situation » et qu'outre la fermeté des autorités, l'amélioration du cadre de vie est la solution à apporter au problème de violence dans la région. « Seul le développement pourra stopper cette animosité » a-t-il déclaré à la presse.