Alors qu'Oran, au même titre que les villes frontalières, terrestres ou maritimes d'Algérie, se préparait, du moins en théorie, à faire face à d'éventuels risques de grippe porcine qui pourraient l'affecter, la rumeur sur l'apparition d'un cas suspect a vite fait le tour des chaumières de toute la ville. Un cas suspect de grippe porcine, qui souligne un tantinet l'aspect de psychose de la rue oranaise alimentée par les informations alarmistes distillées par les médias du monde et plus particulièrement par Al-Jazeera. À l'origine, les nouvelles venues à partir des pays qui enregistrent une forte présence de la communauté émigrée algérienne, la France et l'Espagne en l'occurrence. Les premières informations font état d'un ressortissant suisse, client de l'hôtel Sheraton, qui aurait eu des complications respiratoires, mardi soir et qui aurait été évacué d'urgence aux urgences médicochirurgicales du CHU d'Oran. Orienté vers la garnison qui s'occupe des cas infectieux, et sous le sceau d'une forte suspicion de grippe porcine, il aurait été mis en quarantaine et soumis à une batterie d'analyses qui ont révélé en dernier lieu le diagnostic d'une pharyngite aiguë. Actuellement, le malade est toujours placé sous surveillance médicale. Une autre version parle d'un ressortissant espagnol évacué d'urgence d'Arzew pour finalement s'être avéré négatif au virus H1N1. Ces informations tendent à confirmer une certaine peur, pour ne pas dire un début de véritable hystérie que nourrit la population oranaise vis-à-vis des ressortissants et des émigrés venus de pays où la grippe porcine a été déjà détectée.