De lourdes peines ont été prononcées avant-hier par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès à l'encontre de quatre personnes, dont le frère d'un terroriste, accusées d'avoir assassiné à Hammadi, en 2006, le Patriote D. Rachid. L'assassin, B. Mohamed, âgé de 26 ans, a été condamné à la peine capitale ; son principal complice, B. Abderahmane, 47 ans, a écopé d'une peine d'emprisonnement à perpétuité, alors que B. Abdelkrim et R. Aïssa ont été condamnés à 3 ans de prison chacun pour non-dénonciation. Le cinquième accusé, K. A., a été quant à lui relaxé. Les cinq individus étaient poursuivis pour homicide volontaire avec préméditation, dissimulation de dépouille mortelle, non-assistance à personne en danger et non-dénonciation. Les faits remontent au 1er novembre 2006 lorsque, vers la fin de la journée, la victime, les accusés B. Mohamed alors âgé de 26 ans, B. Abderahmane, R. Aïssa de 25 ans et K. Ahmed de 42 ans, habitant la localité de Hammadi, sont conviés à une soirée organisée au garage de l'atelier mécanique de B. Abdelkrim, âgé de 52 ans. Aux environs de 23 heures, B. Mohamed s'en prend à la victime Rachid, ancien membre d'un GLD (Groupe de légitime défense) l'accusant d'avoir tué son frère, un terroriste du GSPC de Khemis El-Kechna. Une violente dispute s'ensuivit et l'accusé s'empare d'un couteau, frappe la victime de plusieurs coups dans le ventre avant de l'égorger avec l'aide de son complice B. Abderahmane, le propriétaire du garage. À la barre, l'accusé, B. Mohamed a reconnu les faits, tout en précisant qu'au moment du drame, il se trouvait dans un état d'ébriété. Il affirmera ne pas connaître la victime tout en rejetant toutes les autres accusations portées contre lui. Son acolyte B. Abderrahmane nie également les faits qui lui sont reprochés, mais reconnaît être l'auteur des coups de poignard et justifie son acte par le fait que le Patriote avait tué son frère en 1996.