Liberté : Qu'est-ce qui vous a donné envie de lancer le Fort Boyard Algérie ? El Hadi Bouabdallah : Comme tout le monde je regardais l'émission étant enfant et, comme beaucoup, je rêvais d'y participer et surtout de montrer que je pouvais faire mieux qu'eux, malheureusement la vie n'a pas fait de moi une star internationale du sport, j'ai dû me résigner à admettre que le sport et moi ne faisions pas bon ménage (rires) alors j'ai eu l'idée de le mettre à la portée de tous les Algériens, plus sérieusement, ce concept qui, comme tout le monde le sait maintenant, est international et indétrônable de son statut de programme le plus exporté du monde. Je me suis dit qu'il était temps de lui faire faire un tour par l'Afrique et par l'Algérie en premier. Sur quels critères s'est fait le choix des candidats pour cette deuxième édition de Bordj El Abtal ? Nous avons tout d'abord la chance d'avoir les célébrités qui sont là pour donner ce côté festif au jeu, les sportifs de haut niveau qui sont de vrais locomotives impressionnantes d'efficacité, qui ont plus d'une fois impressionné les techniciens du Fort qui restent bouche bée devant leur niveau. Nous avons aussi des personnes sportives sans pour autant être professionnels : étudiants ou salariés, et bien sûr nos candidats tirés au sort lors du jeu sms de notre partenaire Mobilis. Pour en revenir aux critères, on peut dire qu'une très bonne condition physique reste le critère essentiel, et aussi et surtout des gens biens, tout simplement, car cette aventure est aussi humaine. Nos candidats voyages ensembles, ils vivent en communauté durant quelques jours et c'est essentiel que tout cela se passe dans les meilleures conditions. Et, Dieu merci, de ce côté là, on n'a pas eu à se plaindre. Au contraire, nous avons vu des amitiés se lier durant cette aventure. Comme on dit : on ne connaît vraiment quelqu'un qu'en voyageant avec. Quels ont été les moments forts de cette deuxième saison de Bordj El Abtal ? (Soupir) Il faudrait réserver une édition spéciale de votre journal entièrement consacrée à Bordj El Abtal... On peut dire qu'ils sont nombreux. Par exemple, les sauts à l'élastique sont toujours très impressionnants, parce qu'on reste accroché jusqu'au bout et puis les montées d'adrénaline sont nombreuses, il y a aussi les grands moments de rire et, malheureusement, c'est toujours au dépend d'un des candidats. Les insectes, reptiles et araignées ne sont jamais loin, et surtout le “bidoune souhoula”, superbe jeu de mot trouvé par notre animateur pour décrire l'épreuve du tapis roulant et, malheureusement pour le candidats et heureusement pour nous, c'est un spectacle hilarant. L'émotion bien sûr, les personnes allant au bout de leur peur, c'est merveilleux de voir des gens surmonter leurs phobies pour la bonne cause ! Pour n'en citer qu'une : Saliha “Sali” de la troupe El Fhama qui nous a tous émus lorsqu'elle a dû trifouiller des serpents à la recherche d'un indice. La pauvre nous a tous fait de la peine mais elle a tenu le coup et allé au bout de l'aventure. Nous savons que la troisième saison est en préparation, vous avez déjà commencé le casting. Peut-on déjà avoir certaines indiscrétions ? (Rires) Je crois que vous devrez attendre la diffusion comme tout le monde ! Pour ne pas vous laisser sur votre faim on va dire que les choses se présentent très bien, les premières candidatures sont très intéressantes, nos partenaires, que je salue et remercie au passage, la Télévision algérienne et aussi Mobilis notre sponsor, nous accompagnent cette année encore, preuve d'une confiance que nous nous efforçons de mériter à chaque saison. Et bien sûr, cette année encore, notre infatigable chouchoute Samira est déjà dans les starting-blocks, prête à nous faire courir sur le Fort. Si vous deviez participer à l'une des épreuves, quelle est celle qui vous ferait le plus peur et quelle est celle qui vous tenterait le plus ? Si on me donnait le choix j'irais chez mon ami Cheikh El Khachkhache, histoire de limiter les dégâts, et encore je risque de me ridiculiser (rires). Si vous deviez résumer cette seconde édition de Bordj El Abtal en quelques mots… Une grande aventure, et vivement la prochaine !