Dans cet entretien exclusif, le duc d'York, représentant du Royaume-Uni pour le commerce et l'investissement évoque les relations bilatérales qui sont appelées à se développer. De plus en plus d'entreprises britanniques investissent en Algérie dans les produits pharmaceutiques, l'agriculture, la santé, les ressources en eau, le système bancaire, les finances ainsi que l'éducation. Liberté : Vous avez déjà visité l'Algérie les 3 et 4 novembre 2007, une visite au cours de laquelle vous avez eu à discuter avec le président de la République M. Bouteflika. En tant que prince chargé du portefeuille du commerce et de l'investissement, comment évaluez-vous les relations entre l'Algérie et l'Angleterre ? Le prince Andrew : Ma dernière visite en Algérie a été riche en rencontres avec nombre d'hommes politiques et d'hommes d'affaires algériens. J'ai également été reçu par Son Excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika avec qui j'ai eu à discuter de questions internationales ainsi que de notre coopération bilatérale et ce, dans différents domaines, y compris l'éducation, le commerce, la défense ainsi que la lutte contre le terrorisme. Il m'a invité à revenir en Algérie et j'avais dit que ma visite allait faire partie d'une série de visites visant à promouvoir les relations d'affaires entre l'Algérie et le Royaume-Uni et encourager l'investissement des deux côtés. Les relations entre l'Algérie et le Royaume-Uni sont excellentes, et cela se reflète à travers une croissance dans les échanges bilatéraux entre les deux pays. Il y a de plus en plus de compagnies britanniques qui investissent en Algérie et j'espère voir une augmentation des investissements des deux côtés. Au-delà de l'inauguration du nouveau siège de l'ambassade britannique à Alger, pouvez-vous nous faire un bilan des projets d'investissement britannique en Algérie ? Il y a de plus en plus de compagnies britanniques qui sont au courant des opportunités d'affaires qu'offre l'Algérie. Quelque 80 compagnies ont participé à la Conférence de l'investissement et du commerce en Algérie qui s'est tenue à Londres en novembre dernier, et durant laquelle, Son Excellence, M. Hamid Temmar, a mis en exergue ces opportunités. Plusieurs grandes compagnies britanniques à l'instar de Astra Zenica, HSBC et Linguaphone ont lancé leurs activités en Algérie depuis ma dernière visite. Le Royaume-Uni demeure le premier investisseur en Algérie avec une valeur d'investissement de plus de 50 milliards de dollars. Au-delà du secteur des hydrocarbures, Londres a déjà prospecté d'autres secteurs d'activité en Algérie d'autant que le gouvernement algérien ne cesse d'appeler les investisseurs étrangers à investir dans d'autres secteurs aussi porteurs que les hydrocarbures... Les compagnies britanniques sont intéressées par divers secteurs. Je citerai entre autres, les produits pharmaceutiques, l'agriculture, la santé, les ressources en eau, le système bancaire, les finances ainsi que l'éducation. GlaxoSmithKline, Biwater, HSBC, British Airways, AstraZeneca ainsi que Unilever, toutes ces compagnies britanniques opérant dans le secteur hors hydrocarbures, sont déjà présentes en Algérie. Durant ma dernière visite, j'ai assisté auprès du ministre algérien de l'Education, M. Boubekeur Benbouzid, à la cérémonie de signature d'un accord entre l'école britannique Language Solutions ainsi que l'Université algérienne de formation continue (UFC) pour la formation d'enseignants algériens en langue anglaise. La promotion de l'enseignement de la langue anglaise fera aussi partie de cette visite puisque je vais inaugurer la compagnie britannique pour l'enseignement de langue anglaise, Linguaphone. La crise financière internationale a-t-elle contraint Londres à abandonner des projets lancés à l'étranger et précisément en Algérie ? Bien au contraire, davantage de compagnies britanniques sont en train de prospecter d'autres marchés à l'étranger et je ne connais aucune compagnie britannique qui ait abandonné ses projets en Algérie. À l'aune de la crise financière internationale, le marché algérien constitue une opportunité pour les filiales étrangères afin de se redéployer, quel est votre commentaire ? Si les conditions pour les investisseurs étrangers sont réunies, je suis sûr que les opportunités d'investissement en Algérie vont attirer les compagnies britanniques malgré la crise financière internationale. Existent-ils des investisseurs algériens en Angleterre et, si oui, ils sont combien et dans quelle filière ont-ils investi ? Sonatrach est le plus grand investisseur algérien au Royaume-Uni. Sonatrach travaille conjointement avec BP sur un projet de terminal de GNL à l'Isle of Grain. Le Royaume-Uni demeure l'un des marchés les plus ouverts au monde et nous accueillons favorablement l'investissement étranger et les compétences. S. T.