Dimanche 25 mai 1969-lundi 25 mai 2009, 40 ans se sont écoulés depuis que la première Assemblée populaire de wilaya a été élue. 40 ans durant lesquels 10 présidents élus et délégués désignés se sont relayés pour assumer 9 mandateures successives. À tout seigneur, tout honneur, c'est à feu Abed Francis de Relizane qu'a incombé la présidence de la première assemblée élue. Au sein d'une plénière composée de 43 membres, il avait raflé 23 voix. À l'époque, Mostaganem était l'un des 15 départements qui formaient l'Algérie. Son territoire s'étendait à l'actuelle wilaya de Relizane, autonome en vertu du découpage administratif de 1984, et aux deux anciennes vastes daïras de Mascara et Tighennif qui furent intégrées, en 1974, à la wilaya de Mascara. Composée alors de 6 immenses daïras, elle jouxtait Tiaret et Saïda au sud, Oran à l'ouest et El-Asnam à l'est. Au lendemain de l'installation de cette première instance de wilaya élue depuis le recouvrement de l'indépendance de l'Algérie, l'intitulé “département” est désormais aboli du jargon administratif officiel et, dans le même ordre d'idées, le préfet devint wali.Alors que le pays était pleinement engagé dans sa triple révolution agraire, industrielle et culturelle, et que le premier découpage administratif de l'Algérie indépendante eut érigé Mascara en nouvelle wilaya, c'est feu Ali Hachelef qui fut “consacré” successeur à la tête de l'APW, à l'issue des élections de 1975.14 décembre 1979, soit 7 jours après les élections des APC, le corps électoral est reconvoqué pour le scrutin de la 3e Assemblée populaire de wilaya. 112 bureaux de vote seront ouverts à travers les actuelles wilayas de Mostaganem et Relizane. On y dénombrait 358 270 inscrits dont 232 864 iront voter, élevant ainsi le taux de participation à 64,99% l'auguste instance de wilaya sera présidée par Houane Abdelkhalek.13 décembre 1984 : Relizane venait d'accéder au rang de wilaya, et c'est la première fois que les élections locales (APC-APW) sont jumelées. Le corps électoral est réduit à 212 inscrits, mais à hauteur de 70,9%, la participation est légèrement relevée. 150 827 votants sont passés par les 717 bureaux de vote ouverts. Au niveau national, on avait enregistré 80,32%. Ce fut Sakhi Ahmed qui occupera le siège de la présidence de l'illustre institution, au titre de cette dernière mandature sous le paravent du parti unique. En parallèle, la commune chef-lieu de wilaya n'eut pas moins de quatre présidents d'APC en cette seconde moitié de la décennie 1980. Et c'est à cette époque que remonte la destruction volontariste de l'antique Derb, et une bonne partie de histoire de la ville avec. À l'instar de 31 autres wilayas, celle de Mostaganem sera envahie par la déferlante islamiste et verra l'élection du candidat FIS, Moussa Chérif, un salarié d'une ancienne entreprise nationale, à la tête de l'institution de wilaya. Ce fut la première assemblée à composante politique pluraliste : 24 sièges FIS, 13 FLN, 1 PRA et 1 PNSD. Tout comme 17 autres APW, cette première instance élue sous le couvert du multipartisme est proclamée dissoute en vertu du décret exécutif du 11 avril 1992. Au cours de ce bref mandat, on assistera à une gestion empreinte d'un nouveau genre de populisme. Entre avril 1994 et octobre 1997, au moment où l'Algérie, meurtrie et déchirée par le terrorisme, traversait l'étape la plus dramatique de son histoire contemporaine, ils furent deux commis de l'Etat à être mandatés par l'administration pour diriger l'instance de substitution à l'institution élue vacante. Au lieu d'une assemblée populaire élue, c'est une délégation exécutive de wilaya, forte de 7 membres désignés, qui assistera l'administration. Tebboune Abdelkrim, directeur de l'éducation à l'époque, en sera le premier responsable, avant sa mutation dans une autre wilaya. Ouadenni Bouasira, un autre commis de l'Etat, le remplacera jusqu'à la reprise du processus électoral en 1997. 23 octobre 1997, l'échéance électorale est marquée par deux événements majeurs à Mostaganem : l'avènement du phénomène RND qui sera majoritaire et qui accapara la présidence de l'APW, et la disparition pendant une mandature de 4 longues années du FLN que l'opportunisme et les luttes intestines empêchèrent de déposer à temps sa liste de candidature. D'obédience RND, c'est l'ingénieur agronome Azil Habib qui mènera la galère jusqu'aux élections du 10 mai 2002.Des élections qui verront le retour en force de l'ancien parti unique, dont le représentant Lazreg Mohamed sera proclamé président de l'Assemblée de wilaya. Bien avant que sa mandature expire, cet ambitieux opérateur dans le secteur du transport de voyageurs n'a pas tardé à manifester son désir de siéger à la seconde Chambre nationale. Il briguera le poste de sénateur, et il réussira à ramasser suffisamment de voix face à ses rivaux. Promu comme tant souhaité, il cédera le siège de la présidence de l'auguste assemblée à son dauphin, Belghali Soltani, qui eut le soin d'achever le mandat de son prédécesseur, et d'entamer une autre mandature quadriennale, à la faveur de sa réélection parmi ses pairs, à l'issue du scrutin de novembre 2007. Au terme de 40 années d'expérience en matière de représentativité par ses proches concitoyens, plus que jamais, le citoyen mostagnémois ne dissimule plus son scepticisme quant à l'apport des élus de cette instance populaire intermédiaire. M. O. T.