Le ministre de l'énergie et des Mines l'a réaffirmé jeudi à Paris. Le ministre de l'Energie et des Mines a réaffirmé, jeudi à Paris, que l'Algérie a demandé le relèvement de son quota de production au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et que la commission constituée à cet effet par l'organisation pétrolière “étudie cette demande”. Animant une conférence de presse au Centre d'accueil de la presse étrangère (CAPE) à la maison de la radio, à l'invitation du Club de presse arabe (CPA), M. Chakib khelil a justifié cette demande par le fait que les capacités de production pétrolière de l'Algérie, estimée actuellement à quelque 1,2 million de barils/jour, sont appelées à augmenter à 1,5 million de barils/jour en 2005 et pas moins de 2 millions de barils/jour en 2010. L'Algérie n'a, dernièrement, obtenu qu'une augmentation de 42 000 barils/jour de son quota, à l'issue d'une réunion de l'OPEP. À une question sur une éventuelle candidature de l'Algérie au poste de secrétaire général de l'OPEP, que l'organisation doit examiner, à Vienne, lors de sa réunion ministérielle ordinaire de septembre prochain, M. Khelil a opposé un démenti catégorique aux rumeurs qui ont circulé ces derniers mois dans la presse. “L'Algérie ne brigue pas le poste de secrétaire général de l'OPEP. Il y a actuellement trois candidats dans la course. La conférence essayera de régler la question avant la fin de l'année 2003'', a expliqué le ministre. Pour Chakib Khelil, l'Opep approvisionne suffisamment le marché en pétrole et n'est pas responsable de la persistance des prix élevés du baril qui brident une économie mondiale déjà souffrante. Si les prix sont “élevés”, ce n'est pas par "manque d'approvisionnement. Le marché est assez bien approvisionné”, a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines. Selon lui, les prix du brut sont victimes des incertitudes qui pèsent depuis des mois sur la situation en Irak et, plus récemment, sur celle du Nigeria, où un mouvement de grève générale est entré jeudi dans son quatrième jour et pourrait affecter les exportations du premier producteur de brut africain dans les prochains jours. Le prix officiel du panier de l'Opep, moyenne de sept bruts mondiaux, s'est établi à 27,31 dollars le baril mercredi, selon l'Opecna, l'agence d'information du cartel. Il est dans la limite de la fourchette de 22-28 dollars le baril, souhaitée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les cours du pétrole ont enregistré une légère hausse sur le marché à terme de New York, lors d'une séance dominée par les nouvelles du Nigeria en pleine crise sociale. Le baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en août, référence sur l'International Petroleum Exchange de Londres, valait 27,80 dollars, après avoir ouvert à 28,19 dollars et clôturé jeudi à 28, 20 dollars. M. R.