L'Algérie a officiellement demandé à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) une augmentation de son quota de production, fixé à 639.000 barils/jour. C'est ce qu'a annoncé, en début de semaine, le ministre de l'Energie et des mines, M.Chakib Khelil. «Nous avons donné des instructions à notre gouverneur pour négocier le quota le plus élevé», déclarait à ce sujet le ministre. La demande de l'Algérie sera examinée, selon le ministre, fin août à Genève, lors de la réunion des gouverneurs des pays de l'Opep. Par la suite, elle sera soumise à la conférence ministérielle qui se tiendra également fin août à Osaka, au Japon. L'Algérie, qui peut se prévaloir d'une capacité de production de l'ordre de 1,1 million de barils/jour, comptabilise, conformément à la limitation de production fixée à l'Opep, une capacité inutilisée de 300.000 barils/jour. «Nous espérons que nous pourrons parvenir à un respect total de ces quotas afin que nous soyons capables de maintenir nos prix à un niveau approprié entre 22 et 28 dollars le baril», précisera toutefois le ministre de l'Energie en ajoutant: «Le fait de souhaiter une augmentation de notre quota ne suppose, en aucune manière, que l'Algérie fasse fi du quota qui lui a été attribué (par l'Opep).» Le ministre a aussi affiché son assurance quant à la suite qui sera réservée à cette requête puisque, soutient-il, «les prix sont bons et on s'attend à ce qu'ils restent stables». Les prix du pétrole ont terminé la semaine dernière en hausse sur les principaux marchés pétroliers. Les raisons de cette tendance sont attribuées par les spécialistes à la montée de la tension entre les Etats-Unis et l'Irak. Hier, l'ambiance était effectivement à la stabilité des prix.