Le vent de la protestation semble ne pas fatiguer les citoyens de la commune de Haïzer. Cette localité, depuis la dernière élection municipale, connaît des perturbations à répétition. Après la grève observée par les fonctionnaires de la commune au début de ce mois, c'est au tour de la population de revenir à la charge. Depuis deux jours, les sièges de la daïra et de la commune ont été fermés par les citoyens. La rue principale, traversée par la RN33 menant vers Tikjda, a été fermée à la circulation. L'entrée de la ville offrait un spectacle désolant : des pneus allumés, des pierres et autres barricades ont été érigées à plusieurs endroits de la route. Tous les prétextes sont bons pour lancer une protestation. Cette fois-ci, c'est le ramassage des ordures qui est avancé. Les protestataires déclarent que les agents de la voirie, chargés de la collecte des ordures, n'accomplissent plus leur tâche depuis une dizaine de jours. En signe de protestation à cette situation, certains ont déversé des détritus bloquant ainsi les issues de la daïra et de la commune. Il est reproché au maire le favoritisme même dans la collecte des ordures. “Dans certains quartiers favorables au P/APC, la collecte se fait le plus normalement, alors que d'autres n'ont plus vu les éboueurs depuis plus d'un mois”, affirme une protestataire. Certains ont poussé le bouchon trop loin, et ce, en attachant un âne devant le siège de la commune. Le manque d'eau, le chômage, le népotisme sont des maux qui ont été évoqués. Hier une délégation est venue rencontrer le président d'APW. Les membres de cette délégation demandent la dissolution de l'Assemblée car à ce jour, elle est inexistante. Le maire travaille sans exécutif. Toutes les tentatives de réconciliation menées par le wali et les sages de la commune avaient échoué. En parallèle, une autre délégation s'est rendue au siège de la wilaya pour apporter son soutien au P/APC dénonçant les manœuvres de certains élus et fonctionnaires de la commune qui veulent la tête du maire. En attendant la fin de l'épisode, le développement de la commune reste en stand-by.