Lors de son intervention sur le plan d'action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a répondu aux doléances des enseignants du secondaire et du technique concernant le régime indemnitaire. Sensibilisé sur leur situation, le Premier ministre a affirmé que la question du régime indemnitaire sera ouverte bien avant la finalisation de toutes les lois liées aux statuts particuliers des secteurs de la Fonction publique. Le Cnapest n'a pas tardé à réagir à cette annonce. Dans un communiqué rendu public hier, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) se dit “satisfait” sur la forme des déclarations du Premier ministre qui a déclaré que le gouvernement est déterminé à ne pas sanctionner les fonctionnaires avec ces mesures, tout en ajoutant que le gouvernement a décidé d'étudier les dossiers des secteurs qui ont réglé la question du statut particulier. Mais sur le fond, le bureau attend que cette décision soit suivie par des mesures concrètes sur le terrain. Le premier geste qu'espère le Cnapest est que le gouvernement sollicite les syndicats dans l'élaboration et l'application du régime indemnitaire. Le conseil exige aussi que cette mise en œuvre soit accompagnée d'un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, date qui correspond à l'entrée en application de la nouvelle grille des salaires. Avant l'annonce du Premier ministre, le Cnapest avait réuni son conseil national à Tipasa le 22 mai. Cette réunion aura été un nouvelle fois l'occasion pour ce syndicat de réitérer ses revendications. De dénoncer également l'attitude de la tutelle qui “persiste” jusqu'à l'heure dans sa politique de “persécution”. Durant ce rendez-vous, les syndicalistes sont convaincus que la question des primes et augmentation des salaires, qui est en stand-by depuis un long moment, risque de traîner encore. Car, d'après eux, les autorités concernées ne montrent aucune volonté pour résoudre le problème. La rencontre a été aussi portée sur le dossier de la médecine du travail, où jusqu'à ce jour rien n'est fait et ce, malgré la disponibilité des textes de loi concernant le sujet. Par ailleurs, le conseil reproche à la tutelle sa négligence dans la révision des textes qui régissent les actions sociales pour qu'il y ait plus de transparence dans la gestion de ces organismes. Le Cnapest a, par ailleurs, soulevé le problème de la graduation des enseignants qui est aussi en situation ambiguë.