Issad Rebrab, le P-DG du groupe Cevital, est intervenu hier après la présentation du rapport d'activités de la Creg pour poser un problème relatif au développement des énergies renouvelables en Algérie. “Nous avons deux centrales de cogénération qui entreront en service en août prochain et un projet de centrale solaire. On ne sait pas aujourd'hui si l'énergie renouvelable est bonifiée comme les textes l'ont prévu ou non ?” La réponse du président de la Creg dénote un grand retard dans le parachèvement du dispositif réglementaire. “Le dispositif réglementaire existant est important mais il y a quelques lacunes dans le domaine que vous avez cité. Il y a un texte qui a manqué dans la loi 02-01 : la philosophie des aides. La loi accorde des aides aux investisseurs désirant activer dans les énergies renouvelables. Il y a un appel à la concurrence. Il y a un programme qui doit être arrêté année par année. Ensuite dans le cadre de ce programme, la Creg doit lancer des appels d'offres. Ce sont les meilleurs qui remportent l'appel d'offres qui sont éligibles aux aides qui sont énoncées dans un texte. Il y a un décret qui existe qui date de 2004 qui prévoit des pourcentages d'aide par filière. C'est une des priorités de compléter ce dispositif. Le texte doit sortir rapidement. Il y a des cadres qui travaillent dessus au niveau du ministère de l'Energie. La Creg y contribue. Voilà la situation”. Pour l'heure, l'absence de textes d'application décourage les potentiels investisseurs dans le domaine. Car le développement des énergies renouvelables, si important pour le développement durable du pays, nécessite un soutien direct de l'Etat, en vue de rendre rentables ces énergies, notamment par le biais de bonifications, à l'instar de l'expérience de l'Allemagne.