Un séminaire sur “La société civile et la bonne gouvernance locale” a été organisé mercredi et s'est poursuivi jeudi à la médiathèque de l'association Amusnaw avec la participation d'enseignants universitaires dont Oussalem Mohand Ouamer, Saïd Chemakh et M. Gourmit, tous des spécialistes en économie. “Les dynamiques de développement local, gouvernance et rôle des associations” ; “La bonne gouvernance associative” ; “L'Etat et le marché : le rôle de la gouvernance à la lumière des déréglementations dans les industries de services publics de réseau” ; “La régionalisation comme solution intermédiaire” ainsi que “La gouvernance locale traditionnel ancestrale face à la gouvernance territoriale moderne” sont les thèmes des communications retenus pour ce séminaire. Les interventions des séminaristes étaient axées essentiellement sur les indicateurs, outils et principes de la bonne gouvernance, la promotion de la bonne gouvernance locale et la décentralisation, de la démocratisation, la bonne gouvernance et le développement et aussi du rôle de la société civile dans la bonne gouvernance ainsi que la place de l'information et communication et des droits des citoyens dans la bonne gouvernance. Après avoir expliqué et retracé la genèse du concept de la bonne gouvernance, l'universitaire M. Oussalem a tenu à souligner que la bonne gouvernance économique et politique sont inséparables et que celle-ci repose essentiellement sur la capacité des acteurs à trouver ou à retrouver une trajectoire de croissance basée sur une meilleure combinaison des déterminants du développement, valoriser au maximum les ressources et à mettre en place des stratégies efficaces impliquant l'adaptation des règles du jeux, des institutions et des mutations des politiques publiques en fonction des trajectoires de croissances choisies. C'est à ce titre d'ailleurs qu'Oussalem a abordé le cas de l'Algérie qui ne fait que reprendre des modèles de gouvernance qui ont réussi sous d'autres cieux mais qui ne s'adaptent pas forcément aux spécificités du pays. “Il faut plutôt inventer des stratégies et non pas reprendre des modèles existant ailleurs”, estime l'orateur pour qui même la centralisation de la décision n'est pas de nature à aider le développement des dynamiques locales mais plutôt à les bloquer. De toute manière, expliquera encore l'orateur, aucune dynamique ne peut être enclenchée tant que la problématique des financements et du foncier reste posée.