Les moyennes des candidats au bac seront collectées dans le centre de regroupement et de proclamation des résultats, afin de lutter contre la “fuite” avant leur annonce officielle. Travailler, réviser ou se relaxer ! L'équation est presque aussi compliquée que l'épreuve du baccalauréat. Vendredi, dernier week-end avant l'examen, mais aussi jour de grosse angoisse pour les candidats. Créé par Napoléon en 1800, le baccalauréat est le plus vieil examen et également le plus symbolique dans la vie d'un lycéen. Chaque année, des milliers de candidats se présentent à cette épreuve. Pour la session 2009, ils sont 444 514 postulants au bac aujourd'hui. Les candidats sont répartis entre scolarisés (263 330 candidats, soit 59,23%, dont 113 845 garçons et 149 485 filles) et candidats libres (181 184, dont 1 634 issus des centres de réinsertion et 954 élèves d'établissements privés). Côté organisation, des mesures ont été prises pour garantir la “transparence”, prévenir la “triche” et éviter les erreurs dans les sujets d'examen. Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, a répété à maintes reprises, que la priorité de cette année consiste à éviter la répétition des erreurs commises les années précédentes et arriver à un taux de réussite plus élevé. “Aucun chef de centre n'est désigné dans sa wilaya, aucun chef de centre d'examen n'est désigné dans l'établissement où il exerce”, a-t-il réitéré. Pour cela, tout un dispositif a été mis en place : trois surveillants seront déployés dans chaque salle, dont deux enseignants du cycle secondaire et un du cycle moyen. Les enseignants ne pourront pas superviser les examens auxquels participeront des membres de leurs familles. Pour assurer la “transparence” de cet examen, le ministère a mis en place neuf centres spéciaux pour accueillir les copies des candidats qui seront corrigées sous anonymat. Une fois cette opération achevée, les copies devront être acheminées vers les centres de correction. Pour la session bac 2009, le département de Benbouzid a déployé 85 679 surveillants dans 1 560 centres d'examen, et 23 000 correcteurs dans 40 centres de correction. 5 430 observateurs veilleront au bon déroulement des examens et des opérations de correction. Par ailleurs, la nouveauté de cette année consiste en la création d'un centre de regroupement et proclamation des résultats. À travers cet organe, le ministère de l'Education nationale escompte mettre fin aux “fuites” des résultats (avant l'annonce officielle). Pour cette année, le ministre de l'Education nationale espère atteindre un taux de réussite qui avoisine les 70%, et ce, grâce au programme de la réforme. Signalons que cette année est la deuxième session du bac de la réforme scolaire. Le ministre a, également, promis aux élèves qui échoueront au bac qu'ils auront le droit de redoubler leur terminale dans des classes normales l'année prochaine. En ce qui concerne les élèves issus de l'ancien système, à savoir le fondamental, pour cette session, ils présenteront leur bac en candidats libres. Ils auront, également, l'opportunité de le refaire l'an prochain. Rappelons que pour le bon déroulement de cet examen, le gouvernement algérien a alloué une enveloppe de 206 milliards de centimes pour couvrir tous les besoins. En attendant les résultats qui seront annoncés le 10 juillet prochain, les candidats restent partagés entre espoir et angoisse.