à ne pas manquer : la maison de la Culture de la capitale des Hammadides accueillera, du 13 au 19 juin, la 7e édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa. C'est un concentré effervescent de la vie du cinéma. Axé sur les nouveaux réalisateurs algériens de courts et de longs métrages, ce rendez-vous annuel est, depuis sept ans, la pépinière des talents de demain. Project'heurts, association qui organise cet événement cinéphilique, y fait, en tout cas, sa devise : “Faire de ce rendez-vous un grand écran de projection pour les jeunes réalisateurs, notamment ceux du court métrage, mais aussi servir d'espace d'échanges et de discussions entre les réalisateurs et les professionnels.” Béjaïa sera, l'espace de 7 jours, un haut lieu de cinéphilie. Il y aura du beau monde parmi les professionnels qui viendront de Tunisie, du Maroc, de France et de Belgique. La thématique retenue pour cette édition est toute originale : guetter “le regard porté par les cinéastes maghrébins vivant en Europe sur leurs sociétés d'origine et sur leurs communautés à l'étranger”. “Un regard qui est sans nul doute forgé par cette double culture, du pays d'origine et celle de la société d'accueil”, explique, lors d'un point de presse, Abdenour Hochiche, président de Project'heurts. Le public sera d'emblée gâté, avec, comme vedette, l'inévitable Mascarades, de Lyes Salem, mais aussi Goulili, de Sabrina Draoui, et Sektou, de Khaled Benaïssa, tous programmés en ouverture. Les cinéphiles auront aussi à découvrir Dihia, court métrage du jeune Omar Belkacemi, Nahla, de Farouk Belloufa, et Gabbla, de Tarik Teguia, prévus en séance de clôture. Il y aura ainsi deux séances quotidiennes (14h et 17h) auxquelles s'ajouteront des projections nocturnes à 20h dites “Cinéma de minuit”. Il y aura ainsi du cinéma, mais aussi des discussions autour du 7e art : des séances matinales (10h) appelées “Café ciné” permettront des débats entres professionnels, journalistes et critiques de cinéma. Des cartes blanches seront données à deux célèbres festivals. Alain Gili, fondateur du festival du cinéma d'Afrique et des îles, et Sébastien Duclocher, représentant du festival international du court métrage de Clermont Ferrand, sont les invités de marque. Sallah Djabali et Ahmed Housni représenteront, quant à eux, respectivement le festival du court métrage de Mohamadia (Maroc) et le festival du film méditerranéen. Cette 7e édition met aussi le cap sur la formation : des leçons du cinéma seront animées par Ahmed Béjaoui. La leçon du comédien sera prodiguée par Lyes Salem (auteur de Mascarades et de Cousines, qui a décroché le César du meilleur court métrage en 2005). Aussi, quatre jeunes auteurs réalisateurs bénéficieront d'une formation à la faveur d'un atelier de réécriture de scénarios de courts métrages. Ils seront encadrés par trois professionnels. L'association Project'heurts éditera un ciné journal qui répercutera des comptes rendus des activités quotidiennes. Enfin, il est à signaler que pour voir les films, les cinéphiles devront être menés d'une accréditation. Un badge valable pour toute la manifestation sera remis contre paiement d'une somme symbolique.