Plus de 300 travailleurs de la SGS Annaba, filiale du groupe industriel Sider, observent un sit-in devant le siège de leur direction générale de Chaïba depuis le 2 juin dernier et menacent de durcir leur mouvement si aucun effort concret n'est concédé par leurs responsables directs et l'inspection du travail en vue de la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Les travailleurs de ladite société sont formels en évoquant la fin de non-recevoir opposée à maintes reprises à leurs doléances et sont porteurs d'un volumineux dossier constitué de lettres de revendication restées sans suite. N'ayant pas obtenu de réponse de la part du président-directeur général du groupe Sider, souvent en déplacement dans le cadre de missions, alors que le Dg de la SGS Annaba, fraîchement confirmé, semble-t-il, refuse de prendre des décisions de quelque importance qu'elles soient, ils ont décidé de se faire entendre par les hautes autorités du pays. Selon Derradji Farid, délégué du personnel, les travailleurs de SGS ont décidé de porter leur mouvement de protestation devant la Direction générale de Sider “pour dénoncer le comportement de leur propre direction et ainsi définir les responsabilités de chacun dans ce conflit”. Le délégué de préciser : “Nous considérons que ce qui nous est arrivé est quelque part de la responsabilité de l'Inspection du travail. Depuis le 11mai 2009, on a dressé un procès-verbal de non-conciliation sur lequel sont mentionnées toutes nos revendications. Mais, depuis lors, l'Inspection laisse notre direction faire ce qu'elle veut. “Aujourd'hui, nous demandons à l'opinion si le premier responsable du groupe, dont la SGS est une filiale, est disposé à nous écouter”. Pour le délégué du personnel, “nous observons un sit-in depuis maintenant une semaine sans pour autant faillir à notre mission de garde et de surveillance. Nous comptons l'organiser même au niveau de la direction du travail de la wilaya de Annaba, si nécessaire, car nous sommes dans notre bon droit”. Derradji Farid rappelle à ce propos que les revendications que lui et ses collègues tentent de faire aboutir datent de 2006 au moins et qu'elles portent fondamentalement sur l'élaboration d'une convention collective d'entreprise et d'un organigramme qui mettent fin à la précarité de leur emploi et soient accompagné d'une grille des salaires décente; ceci en plus de l'octroi aux travailleurs de primes et indemnités en rapport avec le port d'arme et l'expérience professionnelle, entre autres. B. Badis