Le syndicat d'entreprise de la SNVI menace de reconduire le mouvement de protestation observé au mois de janvier dernier si la direction générale de l'entreprise continue à refuser l'augmentation des salaires de 20% tel que prévu par la convention de branche. C'est ce qui ressort du sit-in des cadres syndicaux organisé, hier matin, au siège de la direction générale de la SNVI. “En premier, nous allons organiser un regroupement des 5 000 travailleurs de la SNVI pour mercredi ou jeudi avant de décider d'une grève même si elle sera jugée illégale compte tenu du refus de l'Inspection du travail de nous donner un PV de non-réconciliation”, a martelé M. Benmouloud, secrétaire général du syndicat d'entreprise, qui menace également et dans une deuxième étape d'occuper le siège de l'entreprise avant d'opter pour une paralysie générale de toute la zone industrielle. La colère des travailleurs a été exacerbée par l'attitude de l'Inspection du travail accusée d'avoir violé les dispositions de la loi 90/02 du 6/02/1990 relative à la prévention des conflits et l'exercice du droit de grève. “On se demande toujours pourquoi cette structure censée régler les conflits est en train de créer un conflit en refusant de programmer une réunion de conciliation”, a indiqué M. Benmouloud, qui s'est interrogé sur la décision de report de la réunion de conciliation programmée pour le 4 juillet par l'Inspection du travail. Saisie le 22 juin par le syndicat d'entreprise pour une réunion de conciliation, l'Inspection du travail a programmé cette réunion pour le 4 juillet mais, selon M. Benmouloud cette même inspection est revenue sur cette décision en reportant cette réunion sur demande du DG de la SNVI. “Aucune disposition de la loi 90/02 ne prévoit qu'une réunion programmée ne soit reportée ou annulée”, affirme M. Benmouloud, qui précise que l'article 6 de cette loi est sans équivoque puisqu'une fois saisie, l'inspecteur du travail procède obligatoirement à la tentative de conciliation entre les deux parties dans un délai qui ne saurait excéder 4 jours qui suivent la saisine. “Non seulement l'inspecteur a mis plus de 15 jours à nous répondre mais il a violé la loi en reportant sans cesse cette réunion, un report que la loi ne prévoit en aucun cas”, affirme le syndicat d'entreprise qui reproche à l'Inspection du travail et sa direction de “jeter de l'huile sur le feu en poussant les travailleurs à opter pour une grève illégale avec toutes les conséquences que cela suppose”. Par ailleurs le secrétaire général de l'UGTA, M. Sidi-Saïd, a été saisi par le syndicat d'entreprise et l'union locale de Rouiba au sujet de cette situation. À rappeler que la convention de branches de la mécanique a prévu une augmentation des salaires de 5 à 12% pour les entreprises déstructurées et de 13 à 20% pour les unités en bonne santé financière. La SNVI rentre dans cette dernière catégorie. Nos tentatives pour avoir les points de vue de la direction générale de la SNVI et celui de l'Inspection du travail sont demeurées vaines.