RESUME : Zahia part inviter sa famille. Ils vont fêter la réussite de leur fils. Kheira ne partage pas leur joie. Elle refuse de les accompagner. Elle prétexte vouloir s'occuper de leur père et de la maison. Elles partent sans elle. Kheira espère que Kamel comprendra le message. Mais c'est mal le connaître… 66eme partie -Mabrouk alik wlidi ! Aïcha prend Kamel dans ses bras et le serre à l'étouffer. Puis le saisissant par les bras, elle se secoue presque. - Mais pourquoi cette barbe qui te mange le visage ? Tu me parais amaigri. Est-ce une impression Zahia, ma fille, ou c'est réellement le cas ? - Oui, il a maigri. Ces derniers mois ont été éprouvants. Il avait peur de rater ses examens. - Débarrasse-toi de cette barbe sur-le-champ ! La fête est en ton honneur. Je ne veux pas que les gens te voient ainsi. Allez, direction la salle de bains. Aïcha l'y pousse. Dans le salon, les filles ont mis de la musique à fond. Elles se sont débarrassées de la table basse, arrangeant une petite piste de danse. Zahia est en train de montrer la semoule à sa belle-maman quand Kamel les rejoint. - Kheira n'est pas venue ? Pourquoi ? - Oui. Elle est restée auprès de son père, répond Aicha. - Mais ils vont nous rejoindre ? - Je ne sais pas, répond Zahia. Ton grand-père n'aime pas laisser la maison sans surveillance. - Mais Kheira, pourquoi ne viendrait-elle pas ? - Elle viendra, répond Aicha. Ta tante a envie d'être un peu seule. - Et pourquoi ? - Oh, vous les jeunes… Kamel comprend. Il les surprend en allant prendre sa veste. - Où vas-tu comme ça ? s'écrie Zahia. - Je vais la chercher. - Il va bientôt faire nuit ! Attends demain… - Non, je ne peux pas ! Il prend la voiture de son père et se rend à Guelma. Durant toute la route, il ne cesse de penser à leur amour qui les ronge. Ni lui ni Kheira n'ont trouvé la paix. Il regrette de ne pas avoir pu s'expliquer avec elle. Elle aurait été une autre qu'il aurait poussé la relation plus loin. Ils ne peuvent pas se séparer. Ils sont d'une même famille. Elle doit être présente à la fête. En fait, elle est la seule qu'il tient à voir à sa fête. Il veut qu'elle partage sa joie. Lorsqu'il arrive devant la villa, la nuit est tombée depuis un moment. Il frappe à la porte longtemps. Un silence religieux règne à l'intérieur. Il insiste. - Qui est-ce ? demande son grand-père d'une voix endormie. - C'est moi, Kamel ! Kadour ouvre enfin. - Tu dors tôt grand-père ! - Je n'ai plus ton âge, répond ce dernier. Qu'est-ce qui t'amène à cette heure de la nuit ? - Je… Demain, je vous emmène à la maison. La fête sans toi, sans vous, ajoute-t-il en voyant Kheira sortir de sa chambre, n'en est pas une. - Il ne fallait pas venir de nuit ! lui reproche son grand-père. Ça pouvait attendre le matin. - Papa aura besoin de la voiture demain, vers dix heures, répond le jeune homme. On démarrera très tôt, si vous êtes d'accord ? ajoute-t-il en regardant Kheira. - On verra demain matin… Ma fille, prépare-lui un lit ! Kamel, qui tient à rester un peu avec elle, dit en riant. - Je ne peux pas dormir le ventre vide ! Kadour se tourne vers sa fille et lui demande de lui chauffer les restes du dîner. Kamel la suit à la cuisine. Il veut lui parler mais son grand-père, en bon hôte, les rejoints… (À suivre) A. K.