RESUME : Lyès ne cache pas sa joie. Il prend Assia dans ses bras. Nawel leur demande de la retenue. Elle les laisse tranquilles, consciente de leur besoin d'intimité. Lyès finit par la raccompagner. Elle espère qu'ils ne vont pas traîner les pieds. 17eme partie -M aman ! Tu as vu comme elle a embelli ? Nawel secoue la tête en pinçant les lèvres. - J'ignorais qu'elle était belle, dit-elle. - Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Merci maman, ajoute-t-il en posant un bras sur ses épaules et la serre contre lui. Du fond du cœur ! - Je ne veux que ton bonheur ! Je me suis trompée sur son compte ! - Oui. - Assieds-toi, on va dîner ! Le jeune homme l'aide à mettre la table et durant le dîner, ils ont l'occasion d'aborder le sujet qui lui tient à cœur. - Ils sont venus pour deux mois, lui apprend-il. À part mon oncle qui repart quinze jours avant eux ! - Assia va supporter de rester au village, pendant tout ce temps ? - Oui. Il y a les visites de la famille, des amis et il y a les fêtes ! Elle va s'amuser. Elle ne trouvera pas le temps long ! - Je l'espère. - Et puis, elle devra s'adapter, poursuit Lyès en souriant. Si on se marie un jour, on vivra ici ! - Et si elle refuse ? - Pourquoi refuserait-elle ? On a notre appartement, on a toutes les commodités. On ne manque de rien, dit le jeune homme. Qu'ont-ils de plus là-bas ? - Le mode de vie est différent et tu sembles oublier que c'est en France qu'elle est née, qu'elle a toujours vécu, lui rappelle Nawel. C'est différent d'ici. Pour une femme qui travaille là-bas, c'est facile ! Il y a les plats prêts à emporter, les surgelés… - Ecoute maman ! Tu t'en es sortie, pourquoi pas elle ? - Moi, je suis de la vieille école, réplique Nawel en riant. Je suis au four et au moulin et je ne me plains pas ! Mais elle, j'ignore si elle supportera ! - Si elle veut être avec moi, elle apprendra ! Je n'irais pas vivre fel ghorba, juste pour ces beaux yeux ! - Mais qu'est-ce que tu ne ferais pas pour ces beaux yeux ? Elle découvre qu'il est sérieux. Il n'a aucune envie de se séparer d'eux. - Attends qu'elle te mette la pression et je verrais ta réaction ! - Je te jure que c'est elle qui viendra vivre ici ! Si on se marie un jour, ajoute-t-il en riant. Qui sait ce qui adviendra demain ? - Inch Allah, gheir el kheir ! Lyès l'aide à faire la vaisselle puis va se connecter alors qu'elle finit de ranger la cuisine. Il prend un verre de limonade avec lui. Il le pose sur le bureau. - Dis, c'est à qui ce nouveau compte ? demande-t-il. - Le nouveau ? Ah, c'est celui d'Assia, se rappelle-t-elle. - Non, ce n'est pas le sien ! réplique-t-il. Je connais son adresse par cœur ! Nawel hausse les épaules. - C'est son adresse. Tu étais là quand je lui ai demandé si je pouvais l'enregistrer, lui rappelle-t-elle. Elle avait dit oui. Lyès fronce les sourcils, se demandant si elle pourrait avoir un deuxième compte ? Pourquoi un deuxième compte ? A. K . (À suivre)