C'est un triste sort que celui que continue d'endurer une femme et ses enfants depuis quelques semaines après leur expulsion de l'appartement conjugal. Le spectacle désolant d'une famille qui vit dans la rue, n'ayant rien d'autre pour se couvrir contre les effets du soleil et du froid qu'un parasol entouré de morceaux de tissu, s'offre au regard de toutes les personnes qui empruntent la voie qui longe la cité Semana (ex-les Acacias). Selon la version de l'une des filles, le cauchemar de la famille remonte à plusieurs jours quand un huissier de justice est venu exécuter l'arrêt d'expulsion prononcé par le tribunal. Et de rappeler les conditions d'une situation de mésentente qui a abouti au divorce entre les époux et le remariage du père. Après quoi, la belle-mère qui a fait valoir son droit de propriété sur les lieux et entrepris une procédure judiciaire d'évacuation a eu gain de cause. La présence incongrue d'une famille à cet endroit entouré de plusieurs édifices publics et à une portée de fusil du siège de la wilaya et du siège de l'APW n'est pas sans susciter moult interrogations de la part de citoyens. L'on se demande pourquoi les autorités n'ont toujours rien fait pour trouver une solution à la détresse d'une mère et de ses enfants qui ont lancé un appel aux services du ministère de la Solidarité. En attendant, la mère, constamment allongée sur un canapé qu'elle a gardé comme une relique d'une vie conjugale de plus de trente ans, déclare ne posséder que la voûte céleste comme toit en attendant des jours plus cléments.