L'Union africaine (UA) a été officiellement lancée en juillet 2002 en Afrique du Sud avec, pour ambition, de devenir un outil d'intégration, de stabilité et de développement plus efficace pour le continent africain. L'UA, inspirée de l'Union européenne, a succédé à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), fondée en mai 1963. Elle a été proclamée en mars 2001 à Syrte (Libye), lors d'un sommet extraordinaire de l'OUA, après un forcing du numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, qui avait obtenu que ses homologues proclament la création de l'Union avant même que ne soit atteint le seuil des 36 ratifications. Le projet initial du numéro un libyen, présenté dès septembre 1999, était plus ambitieux. Il prévoyait la création d'une fédération rassemblant les 53 pays du continent, sous le nom des “Etats-Unis d'Afrique”. Ce projet a été considérablement atténué au cours des différents sommets. L'acte constitutif de l'UA, signé en juillet 2000 à Lomé, est entré en vigueur en mai 2001. Il remplace la charte de l'OUA. Les quatre organes-clés constitutifs de l'Union, adoptés lors du premier sommet inaugural de Durban, sont la conférence, organe suprême qui regroupe les chefs d'Etat et de gouvernement, la commission (ancien secrétariat général sous l'OUA), inspirée de celle de l'UE et chargée de l'application des politiques de l'Union, le conseil exécutif (ministres) et le comité des représentants permanents (ambassadeurs). Treize autres organes sont prévus, dont un Parlement panafricain, une cour de justice et une banque africaine. Le protocole relatif à la création d'un conseil de paix et de sécurité (PSC) a été adopté, mais dans l'attente de sa ratification, l'organe central du mécanisme chargé des conflits reste en vigueur.