Depuis les années 1990, Coca-Cola que vous buvez est produit en Algérie par l'entreprise Fruital. Cette dernière est franchisée après avoir reçu les autorisations de la société mère Coca-Cola. Initialement, c'était pour rendre le prix abordable à l'ensemble de la population. Avant son installation en Algérie, les Tunisiens et les Marocains ramenaient la boisson qui coûtait 250 dinars le litre. La société mère transmet le concentré Coca-Cola, cette base reste un secret de fabrication depuis sa création. Fruital le liquéfie en rajoutant de l'eau et le met en bouteille. Toutes les bouteilles, hormis les cannettes, car il n'existe pas d'usine en Algérie les fabricant, sont des produits algériens. Le président Moncef SaId Othmani est près à prendre un fournisseur algérien pour son approvisionnement bien évidemment les fabrications de cannettes sont en normes standard de Coca-Cola. Outre le marché algérien, la société Fruital exporte son Coca-Cola et les marques dérivées appartenant au groupe comme Fanta, Sprite ou Burn en Afrique de l'Ouest. En tout 11 pays comme le Ghana ou la Guinée s'approvisionnent du Coca conçu par fruital. “30% de notre chiffre d'affaires proviennent des exportations pour 2008, soit un montant à l'export de 22 millions de dollars. “Nous sommes le 6e exportateur hors hydrocarbures en Algérie”, explique Moncef Saïd Othmani. En clair, c'est environ 35 millions de litres de Coca-Cola de Fanta ou de Sprite qui sont déversés dans ces 11 pays d'Afrique de l'Ouest. Un chiffre qui ne cesse de grimper doucement mais sûrement année après année. “Pour 2009, nous prévoyons une augmentation, de 20% sur l'exportation”, estime le président de fruital. Elle fournit plus de 5 000 clients directs et 7 000 à travers l'ensemble du réseau de distribution. Pour l'Afrique de l'Ouest les approvisionnements se font par cargaison de bateau. Pour ceux qui concernent l'Algérie ,c'est par camion avec plus de 800 types de véhicules différents suivant les besoins des clients. Dans le but d'augmenter ses capacités de production début juillet une nouvelle ligne de production entrera en fonction. Le développement de Fruital fait partie de la politique de l'entreprise entre 2008 et 2010, 60 millions d'euros sont prévus d'investissement. Pour ces bons résultats, l'entreprise fruital a reçu récemment le prix spécial du jury 2008 du Trophy export organisé par le World Trade Center Algérie. “Pour nous, c'est une excellente chose. C'est un aboutissement, une récompense par rapport à tout notre travail, et aussi celui de nos 1 000 employés qui sont à 99% Algériens”. Avec le label Coca-Cola, l'entreprise fruital ne connaît pas en Algérie, le problème de la contrefaçon. La marque et le produit de départ, le concentré Coca-Cola ne sont pas possibles à copier. excepter un petit bémol, et cela Moncef SaId Othmani le reconnaît, la bureaucratie est lourde ici : “Avec les années, nous avons pris l'habitude et nous nous y prenons à l'avance”. Le Coca-Cola que nous buvons est de production 100% locale pour les investissements depuis sa création, de même pour les employés qui font l'assemblage. Certains disent que le Coca-Cola d'ici est même différent en goût que le Coca-Cola de France par exemple. La substance relative au produit de base est la même car c'est l'entreprise mère qui la fournit avec le brevet. “Ce qui change, c'est l'eau que l'on ajoute. Elle est différente suivant les pays. Nous la traitons pour qu'elle soit aux normes et au standard de la marque Coca-Cola donc il n'y a pas de différence”, ajoute le directeur général Saïd Dahbani. Par conséquent, le Coca-Cola à part le produit de base qui est certes américain, sa production est algérienne. Il a donc les couleurs du pays.