La grève observée par les travailleurs, depuis mercredi dernier, notamment par les travailleurs de la voirie de l'APC de Tizi Ouzou, est “illégale” et la collectivité de la ville des Genêts “fonctionne normalement”, affirme le P/APC de Tizi Ouzou indiquant qu'à partir d'aujourd'hui “au plus tard, les ordures ménagères vont être ramassées”. Pour le même responsable, qui déplore que “la violence fait force de loi à Tizi Ouzou, l'ensemble des revendications de la plate-forme va être appliqué à la lettre, seulement, le budget primitif vient tout juste d'être approuvé”. “En tant que légaliste, je n'ai pas à arbitrer si tel syndicat est légal ou illégal”, indiquant que le “point sur lequel nous butons, c'est la reconnaissance de ce syndicat, qui dépasse, selon lui, 20% de l'effectif, conformément à la loi 90-14 du 2 juin 1990, permettant au Snapap (Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique) de reprendre ses activités syndicales”. En revanche, le syndicat UGTA (Union générale des travailleurs algériens) dénonce “l'abus d'autorité qui vient de se produire après que la force publique s'est présentée au parc de la voirie pour évacuer les travailleurs les exposants ainsi à la vindicte de la population qui leur lançait des pierres en les intimidant”. “Nous attendons l'arbitrage de notre tutelle, sinon nous irons vers d'autres actions. Et si la grève est illégale, comme on le pense, qu'attend-on pour déposer plainte ?”, s'est demandé le même syndicaliste. Au service de l'état civil de l'APC, quelques guichets étaient vides de leurs agents lors de notre passage, chez d'autres la situation paraît fonctionner “normalement” avec des préposés, des jeunes filles particulièrement, avec, il est vrai, des queues de citoyens, comme à l'accoutumée en pareille situation. La ville de Tizi Ouzou croule, pendant ce temps, sous des tas d'immondices dégageant des odeurs insupportables à leurs alentours. S. Y.