Revenir au week-end universel ou rester sur un week-end jeudi-vendredi ? Beaucoup de dirigeants d'entreprise se pose la question : est-ce rentable ? Depuis un an, la société NCA Rouiba, que dirige Slim Othmani, est au week-end semi-universel. Les salariés travaillent le jeudi et récupèrent le vendredi et le samedi. Dans la législation algérienne, rien n'empêche un dirigeant d'entreprise d'appliquer le système du week-end nommé semi-universel. “Quand nous l'avons mis en place, nous avons eu derrière nous les syndicats et l'inspection du Travail. J'ai remarqué que des entreprises passaient au week-end semi-universel mais discrètement pour éviter les problèmes avec les syndicats et l'inspection du Travail”, explique Slim Othmani. Pourtant, dans l'optique de transférer une marchandise vers l'Europe, travailler le jeudi facilite la donne. “Nos provisions partent le jeudi d'Europe et nous pouvons être en communication avec eux, gérer les textes documentaires demandés. Nous pouvons assurer toute la logistique en bonne et due forme. De plus, les banques en Algérie sont ouvertes le jeudi et pas le samedi, donc c'est plus simple pour le transfert d'argent”, ajoute-t-il. Tout récemment, la direction du port a décidé qu'il soit opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, comme c'est le cas dans la quasi-totalité des ports mondiaux. Une nouvelle qui permet de désengorger le port et le traitement d'attente des bateaux. “Un traitement d'attente d'un bateau coûte 15 000 dollars dans le meilleur des cas et peut atteindre les 30 000 par jour. C'est l'Algérie qui paye tout cela. Imaginer la facture totale vu le nombre important de nos importations. C'est une bonne nouvelle que le port devienne enfin opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ; cela va donner plus de fluidité et permettre de réduire cette facture”, estime Slim Othmani. Le grand souhait du responsable de la société NCA Rouiba demeure que le port d'Alger ne soit pas situé en plein cœur du centre-ville : “Nous sommes actuellement une des rares villes à avoir l'activité portuaire en plein centre-ville. Il faut arrêter cette volonté de l'Etat de vouloir tout centraliser. Pour moi, c'est un réel souci, il devrait être soit à l'est ou à l'ouest de la capitale. Il en va pour le transport et aussi la tranquillité des Algérois qui subissent quotidiennement l'arrivée des marchandises et la pollution qui va avec comme les camions. Dans toutes les autres grandes villes portuaires avec un trafic important, son activité n'est pas dans le centre-ville. À Marseille, par exemple, elle est à la sortie de la ville.” Pour le moment la délocalisation du port n'est pas à l'ordre du jour.