Réalisé par Robert Zemeckis et incarné par l'excellent Tom Hanks, Seul au monde est un long-métrage fiction d'une durée de 2h25, qui revisite le mythe de Robinson Crusoé puisque le héros principal échoue sur une île déserte et apprend petit à petit, l'art de la survie et de la débrouille. Sorti en 2001, le film relate l'histoire de Chuck Noland (interprété avec brio par Tom Hanks), un cadre stressé dans une importante société à Los Angeles, qui sillonne le monde entier pour améliorer les performances de son entreprise et la productivité de ses équipes. Pas malheureux dans son travail (mais pas heureux non plus), Chuck Noland ne trouve paix et harmonie qu'auprès de sa campagne Kelly (un rôle incarné par Helen Hunt). Un beau jour, à la veille de Noël, il reçoit un appel lui annonçant qu'il doit contrôler la livraison d'un colis urgent pour la Malaisie. Il n'en a que pour quatre jours et reviendra pour fêter le Nouvel An avec sa dulcinée. Chuck quitte Los Angeles à bord d'un petit avion, sans savoir que ce vol va faire basculer sa vie à tout jamais. Cependant, au-dessus de l'océan Pacifique, un orage éclate et prend par surprise l'équipage. Le crash est inévitable. Agrippé à un radeau de sauvetage, Chuck échoue sur une île déserte. Les jours passent et aucun secours en vue. Chuck Noland traverse toutes les épreuves et passe par tous les sentiments : de l'incompréhension, à la pseudo-harmonie, en passant par l'inévitable colère et enfin, le protagoniste se résigne à construire une vie dans un désert. Son calvaire ou encore isolement durera quatre années, et Chuck essaiera — tant bien que mal — à cette nouvelle vie. Le naufragé va tenter de s'adapter à cet environnement sauvage en surmontant l'épreuve terrible de la solitude, tout en nourrissant un espoir silencieux et qui semble lointain : rejoindre les siens et surtout Kelly. Seul au monde est un film déstabilisant. Tout d'abord, il ne traite que de problèmes complexes comme l'homme face à son environnement naturel, ou l'homme à l'épreuve du temps. C'est en ce sens que la performance, de Tom Hanks est extraordinaire. Seul, sans réel partenaire, à la limite de la folie, face à la caméra pendant près d'une heure et demie, il doit donner vie à un récit austère mais solidement raconté par Robert Zemeckis qui retrouve ici le talent qui lui faisait cruellement défaut sur le fadasse Apparences. Ce récit captivant est efficace (la scène du crash !), simple, dénué d'artifices inutiles, Tom Hanks se trouvant constamment à deux doigts de perdre la raison. Seul au monde est un excellent blockbuster.