La crise latente que traverse le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete/UGTA) de Béjaïa, née au lendemain du congrès national de leur centrale, est loin de connaître son épilogue. En effet, le congrès de cette organisation syndicale de wilaya pour le renouvellement de ses instances de wilaya, programmé pour jeudi dernier dans l'entreprise Alcovel d'Akbou, a été empêché par des syndicalistes dissidents présents en force sur les lieux de la tenue de cette rencontre. “La tenue de la conférence de renouvellement du Sete loin du chef-lieu de wilaya, d'une part, et en omettant les établissements scolaires que compte notre wilaya, d'autre part, prouve, on ne peut mieux, la descente aux enfers d'un cadre social qui a pourtant marqué de son empreinte l'histoire du syndicalisme de la wilaya de Béjaïa”, nous déclare de prime abord B. Chouali, chef de file de la protesta, qui précise que les congressistes ont été désignés en catimini dont le SG de l'union de wilaya, lui-même, est un intérimaire. Il faut signaler que l'empêchement de cette rencontre organique du Sete de Béjaïa s'est fait en présence des membres nationaux de la FNTE. Devant la persistance des syndicalistes contestataires, témoigne notre interlocuteur, le P-DG de l'entreprise Alcovel a ordonné l'évacuation de tout le monde de son entreprise. Ainsi, précise-t-il, les instances de wilaya de ce syndicat n'ont pu être élues, mais les membres du conseil de wilaya ont été “désignés”. Autrement dit, le congrès est entériné malgré cette action de protestation des syndicalistes protestataires. Ainsi, les contestataires qualifient ce congrès de “carnaval fi Alcovel” et promettent de ne pas lâcher prise aussi longtemps que possible tout en menaçant, le moment opportun, de faire des révélations abracadabrantes. Aujourd'hui, le collectif des syndicalistes donnera une conférence de presse pour revenir sur la genèse de cette crise organique qui secoue le Sete de Béjaïa et tracer des actions de protestation à mener à la rentrée scolaire prochaine. Un éventuel rassemblement des syndicalistes mécontents devant le siège national de la centrale en septembre prochain est avancé par certains d'entre eux. À suivre.