Le problème d'indemnisation des commerçants de la vallée de M'zab, qui touche 500 personnes, dure depuis 9 mois. Lors d'un point de presse organisé au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de Ghardaïa, animé par son président M. Mohamed Debdaba, entouré des membres de son bureau, les commerçants sinistrés lors des inondations qui ont dévasté la vallée de Mzab le 1er octobre 2008, s'impatientent et réclament l'aide promise par l'Etat pour leur permettre de reprendre leurs activités. Approuvée et accordée par l'Etat en janvier 2009, à la suite du dossier constitué et remis par les commerçants au ministère du Commerce, cette aide de l'ordre de 1 126 290 000 DA n'est toujours pas parvenue aux ayants droit. Rappelons que le niveau de cette aide a été retenu suite aux évaluations effectuées sur terrain par des équipes conjointes, constituées d'éléments de l'Union locale des commerçants et artisans algériens et de la direction du commerce de la wilaya de Ghardaïa. Il a ensuite été dégagé et fait l'objet d'une correspondance émanant de la direction de l'organisation des marchés et des activités commerciales au niveau du ministère du Commerce, en date du 25 janvier 2009 référencée n°41/09. Pour M. Debdaba, “les pouvoirs publics auraient pu rapidement régler notre problème, en adoptant les mêmes mesures que celles appliquées aux habitants sinistrés, à savoir par des versements par tranches”. Affirmant que ce problème touche 500 commerçants, qui endurent depuis plus de neuf mois une situation des plus dramatiques, tarabustés d'une part par leurs fournisseurs qui réclament leur paiement et d'autre part par les services des impôts et de la Caisse de sécurité sociale.” Et d'ajouter : “Beaucoup, découragés, songent à mettre la clé sous le paillasson. Nous vivons des moments très difficiles. Nous ne comprenons pas pourquoi les agriculteurs, les habitants et les artisans déclarés et reconnus sinistrés, sur les 9 communes déclarées zones sinistrées, ont bénéficiés des aides de l'Etat. *Les seuls à avoir été abandonnés à leur triste sort sont les commerçants, et ce, malgré tous les discours des hauts responsables de l'Etat qui ont déclarés zones sinistrés et ce, quelle que soit sa nature ou son activité ne sera oublié”. Analysant la situation à sa juste proportion, le patron de l'union locale, qui a passé en revue les problèmes auxquels sont confrontés ses adhérents, affirme que pour permettre une reprise diligente de l'activité commerciale dans la vallée du M'zab, et en sus des aides promises, l'Etat devra étudier la possibilité d'accorder une dérogation spéciale pour “effacer les dettes fiscales dont la pression devient insoutenable, annuler les cotisations parafiscales, annuler les factures d'énergie électrique et de gaz, annuler la TVA pour les commerçants sinistrés et ce, pour 2 ans à l'effet de permettre à ceux-ci de se relever de cette désastreuse catastrophe”. Ces dispositions si elles étaient acceptées et appliquées soulageront, sans aucun doute, les commerçants de cette région, qui n'aspirent qu'à reprendre leur activités et contribuer ainsi à l'essor économique de leur région, et partant de leur pays.