Les individus interpellés ont été immédiatement conduits à la Ve Région militaire à Constantine où ils sont, actuellement, entendus dans le cadre de l'enquête toujours en cours. Quelque 72 personnes ont été arrêtées ces derniers jours à l'est du pays par les forces de sécurité qui les soupçonnent d'avoir participé de manière plus ou moins directe aux récents attentats de Bordj Bou-Arréridj et de Khenchela. Vingt-deux personnes, âgées entre 25 et 40 ans, ont été présentées, hier, devant le juge d'instruction près le tribunal de Mansourah, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, pour appartenance et soutien à un groupe terroriste armé. Les présumés accusés ont été arrêtés à la suite de l'attentat meurtrier de Mansourah qui avait coûté la vie, le 19 juin dernier, à 18 gendarmes et 2 civils. 6 d'entre eux ont, selon des sources sécuritaires, pris part à l'embuscade qui a, rappelons-le, ciblé un convoi de la Gendarmerie nationale sur la RN5, précisément à hauteur de la commune de Mansourah, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Le groupe terroriste fortement armé, composé d'une cinquantaine d'éléments au moins, a sauvagement assassiné 18 gendarmes et volé un important lot d'armes, des uniformes et des gilets par-balles. Dans leur sale besogne, ils ont tué deux civils dont l'un, exécuté de sang-froid devant son frère, était un gardien de prison à Batna. Au lendemain de l'attentat, 5 terroristes seront arrêtés et conduits à la Ve Région militaire pour être interrogés. Une semaine plus tard, 5 autres originaires de la wilaya de Jijel, appelés en renfort par l'“émir” de la zone 2, Abdelmoumène Rachid, alias Abou Younès Houdeïfa El-Djound, seront arrêtés dont l'un blessé lors de l'attentat du 19 juin. Nos sources avaient, par ailleurs, révélé que durant cette période, au moins 15 personnes présumées membres d'un réseau de soutien au groupe terroriste, et qui l'auraient informé sur les détails des mouvements des services de sécurité, notamment ceux chargés d'assurer l'escorte des ressortissants chinois, ont été arrêtés lors d'une opération de grande envergure menée par le haut commandement de la Ve Région militaire, dans la région de Bordj Bou-Arréridj faisant jonction avec la wilaya de M'sila. Au moment où nous mettons sous presse, les auditions se poursuivaient toujours. Suite aux deux attentats meurtriers commis à Bordj Bou-Arréridj et à Khenchela, les services de sécurité ont procédé à l'arrestation d'au moins une cinquantaine de personnes, présumées membres de soutien au GSPC, à l'origine de l'attentat qui a ciblé, le 21 juin dernier, une patrouille pédestre des gardes communaux en poste dans la commune de Siar, dans la wilaya de Khenchela. “Cinquante personnes au moins ont été arrêtées durant les 48 heures qui ont suivi l'assassinat des gardes communaux à Siar, lors d'une opération de grande envergure et a concerné les zones susceptibles d'abriter des terroristes, mais aussi des réseaux de soutien. Elles sont soupçonnées d'avoir un lien direct ou indirect avec les groupuscules armés qui activent dans la région et qui sont à l'origine de l'attentat”, nous a affirmé, hier, une source sécuritaire. “Les individus présumés membres de soutien ont été immédiatement conduits à la Ve Région militaire à Constantine où ils sont, actuellement, entendus dans le cadre de l'enquête toujours en cours”, ajoute notre source. Les services de sécurité, tous corps confondus, sous le commandement de la Ve Région militaire, ont ainsi investi le terrain, décidés à pourchasser les groupes armés du GSPC à l'origine des deux récents attentats qui ont pris pour cibles des gendarmes et des gardes communaux. En effet, une patrouille pédestre de la Garde communale a été la cible d'un groupuscule armé dans la région de Siar, située à une vingtaine de kilomètres de la commune de Chechar, dans la wilaya de Khenchela. L'attentat a eu lieu au moment où les gardes communaux allaient prendre la relève de leurs collègues en poste à quelques encablures du cantonnement. Après leur avoir tiré dessus, les terroristes ont passé leurs victimes au couteau, volé leurs uniformes et leurs armes, avant de prendre la fuite. Une semaine auparavant, c'est une brigade de la Gendarmerie nationale qui tombe dans une embuscade à Mansourah, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. 18 gendarmes et 2 civils sont lâchement assassinés.