Les arrestations ont eu lieu au niveau de la forêt de Bougten, non loin de l'endroit où le lâche attentat a été perpétré. Cinq autres terroristes ont été arrêtés mercredi soir par les forces de sécurité à Bordj Bou Arréridj lors de l'opération militaire déclenchée au lendemain de l'embuscade tendue à Mansourah ayant couté la vie à 19 gendarmes. Les arrestations ont eu lieu selon des sources très bien informées au niveau de la forêt de Bougten, non loin de l'endroit même où pas moins de 60 criminels avaient commis leur lâche attentat. Le bilan fait état de l'arrestation de pas moins de 10 terroristes en l'espace de quelques jours. Les cinq derniers terroristes arrêtés sont tous originaires de la wilaya de Jijel. L'un d'eux était blessé. Ce dernier sera soigné au niveau de l'hôpital militaire de Constantine avant d'être auditionné autant que ses acolytes. Les mis en cause, selon toujours les mêmes sources, sont passés aux aveux et ont admis avoir pris part à l'attentat. Ils se trouvent actuellement au niveau du commandement de la 5e Région militaire. Des sources concordantes nous ont confié que quinze individus présumés accusés d'avoir constitué un réseau de soutien logistique ont également été interpellés dans le cadre des investigations antiterroristes déclenchées depuis le 17 juin dernier à Bordj Bou Arréridj. Par ailleurs, des sources très au fait de l'enquête ont confié qu'un document a été découvert chez les cinq premiers terroristes arrêtés a Tizi Guechouchen au nord-est de Bordj Bou Arréridj et signé par ce qu'on appelle le Gspc, branche présumée d'Al Qaîda au Maghreb. Dans le document, daté de 2007, il serait fait mention d'une tentative d'assassinat de hauts fonctionnaires de l'Etat. Cependant, les services de sécurité affirment, avec une certaine assurance, que le Gspc n'a pas les moyens de réaliser un tel objectif. Néanmoins, un fait notable a été enregistré par les forces de sécurité de la lutte antisubversive au courant de ces derniers mois: la présumée branche d'Al Qaîda au Maghreb est assez active; elle vient de revendiquer l'assassinat d'un humanitaire américain à Nouakchott en Mauritanie. Au niveau du Sahel, l'insécurité règne et on croit savoir que cette organisation jouit d'une grande complicité dans la région en échange de sommes d'argent assez importantes, à en croire certains observateurs de la scène sécuritaire. Le groupe terroriste aurait réussi à tisser des liens très solides aussi bien en Afghanistan, avec la complicité des taliban, qu'au Pakistan avec ses différentes tribus et en Irak qui vient d'être secoué par des attentats spectaculaires, mais aussi au Sahel et en Afrique. Dans une déclaration, Abdelbari Atwan, directeur du quotidien londonien Al Qods Al Arabi, lequel a eu a plusieurs reprises l'occasion de réaliser des entretiens avec cette obscure organisation, a affirmé que la nébuleuse terroriste est financée avec l'argent provenant de riches mécènes et collecté dans des mosquées. Selon lui, l'Europe est beaucoup plus exposée à la menace terroriste.