L'implication des femmes dans des réseaux de soutien ou leur appartenance à des groupes terroristes se précise de plus en plus, notamment à la faveur de l'enquête menée par le commandement de la Ve Région militaire, après l'attentat qui a ciblé, mercredi dernier, un convoi de la Gendarmerie nationale, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Des sources bien informées ont révélé, hier, la présence d'une femme parmi les 5 terroristes capturés dans les 48 heures qui ont suivi l'attentat meurtrier d'El-Mansourah, qui a coûté la vie à 18 gendarmes et deux civils. Les 5 mis en cause seront incessamment présentés devant la justice, indiquent encore nos sources. Ainsi, l'implication des femmes dans des attentats terroristes est un fait avéré. Elle ne date pas des récents douloureux évènements de Mansourah. Rien qu'avant-hier, deux femmes venaient d'être condamnées par le tribunal criminel de Tizi Ouzou à une peine de 1 an de prison pour terrorisme. Les deux mises en cause appartenaient à un groupe terroriste armé. L'une d'elles a, rappelons-le, hébergé et soigné un “émir”, avant que celui-ci ne soit abattu par les services de sécurité en mai 2008. Il y a près de trois mois, un terroriste repenti a révélé, dans le cadre d'une enquête déclenchée par le commandement de la Ve Région militaire, la présence dans les maquis de Yakourène d'au moins 5 femmes avec 18 enfants. Au mois d'octobre de l'année 2008, les services de sécurité ont démantelé un réseau terroriste composé de 8 personnes à El-Harrach, à l'est d'Alger. Selon des sources au fait de la situation sécuritaire, 3 femmes, âgées entre 20 et 35 ans, figuraient parmi les personnes impliquées. Le démantèlement de ce réseau a été possible à la faveur de renseignements fournis par un membre du réseau arrêté quelques jours auparavant. La présence des femmes, soit dans les maquis soit les réseaux de soutien, est souvent tragique. On se souvient des femmes et enfants de terroristes éliminés par les services de sécurité qui ont été utilisés par les “émirs” terroristes à Jijel comme boucliers pour éviter les assauts des services de sécurité. Ces derniers préfèrent ralentir le rythme de leur progression que d'aller vers le pire. Il y a aussi l'histoire de la femme et de la fille d'un repenti que les chefs du GSPC à Skikda retenaient en “sabaya” en guise de vengeance et pour pousser leur ex-compère à reprendre les armes.