Les villages de Wizgan et Taourirt ont accueilli le 6e festival des raconte-arts. Organisé par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques (Lacd), il s'est étalé du 29 juin au 4 juillet sous le thème “Aux portes de l'Afrique : la Kabylie”, eu égard au festival panafricain. La caractéristique essentielle de cette manifestation : le programme est sous le signe de l'improvisation. Il n'y avait pas de confort, mais, à l'inverse, il y avait beaucoup de chaleur et de convivialité. Les organisateurs s'appuyaient sur les villageois et les associations culturelles de la localité. L'évènement s'est déroulé à la place Tajmaât de Bouzeguène-village. Hacene Metref, président de la Lacd nous a fait savoir que “cette manifestation vise à extraire nos villages de la morbidité et de la routine quotidienne, à animer et à dynamiser la jeunesse en libérant les énergies”. C'est la chorale de l'association Tafat qui a eu l'insigne honneur d'ouvrir le bal d'une manifestation qui a duré 6 jours. Des chants tirés des profondeurs du terroir qui nous rappellent Idir, Cherif Kheddam, Slimane Azem. Ensuite, c'est au tour de Hamid Aouameur, directeur du théâtre Jean-Sénac de Marseille, de Djezia Aït Kaki, de Hanifa (pas celle d'Ighil Mahni) et d'Assia de nous présenter des textes poétiques qui évoquent l'Afrique, nos origines, l'amour et la métaphysique. Numidia, une association d'Oran, a présenté une pièce de théâtre jouée par des enfants. Par ailleurs, la troupe des Idhebalen de Sahel était en tête de la procession pour une tournée de chants et de danses. En plus des activités qui étaient organisées à Bouzeguène-village, d'autres ont eu lieu à Aït Sidi Amar Oulhadj (cinéma, contes et théâtre), en plus de “Nuit du conte africain”, par Jorus Mabiala au mausolée Sidi Mhand ou Fergane, au village de Taourirt. Enfin, dans la soirée, le film de Salim Aggar, ça tourne à Alger, a été projeté ainsi que la présentation du spectacle Pied Nu : Gri Gri et d'une pièce de théâtre du TRB, Sin Nni, au centre culturel de Wizgan.