“Cela fait plus d'une semaine que le premier responsable nous a promis de régler le problème d'eau, mais, jusqu'à présent, aucune goutte dans les robinets. Pourtant, une nouvelle pompe a été récemment installée !” lance le porte-parole des habitants de la commune de Aïn Kerma, à El-Tarf. Les habitants de cette petite commune de plus de 15 000 habitants vivent sans eau depuis un mois et sont contraints à recourir aux citernes, souvent cédées à des prix très élevés. “Cela fait plus d'une semaine que le premier responsable nous a promis de régler le problème, mais, jusqu'à présent, aucune goutte d'eau dans les robinets. Pourtant, une nouvelle pompe a été récemment installée”, lance le porte-parole des habitants qui se sont rassemblés avant-hier devant le siège de la wilaya. En effet, le manque d'eau potable commence à se faire sérieusement sentir, surtout en cette période de grandes chaleurs. Ce problème concerne également les mechtas avoisinantes. Outre les coupures d'eau, le porte-parole des familles soulève les problèmes relatifs à la voirie, à l'électricité et à l'hygiène. “Ces problèmes ont été à maintes fois exposés par les citoyens, mais ils n'ont toujours pas trouvé de solutions. Le marasme dure depuis plusieurs mois et personne ne semble s'en inquiéter outre mesure”, affirme un citoyen. Cette localité manque, certes, de ressources phréatiques, mais les responsables doivent trouver la solution qui s'impose pour résoudre le manque d'eau. Par ailleurs, plusieurs cités attendent depuis des années l'initiative de la commune pour mettre en œuvre les moyens permettant l'alimentation des habitants en gaz de ville. “Le gaz reste un luxe dans une majorité de cités de la wilaya. En effet, seules les daïras de Larbi-Ben-M'hidi et d'El-Kala sont raccordées au gaz naturel. Les deux localités d'El-Asfour et de Chatt ont, quant à elles, bénéficié de projets de raccordement en cours de réalisation. On nous promet le gaz naturel d'ici à la fin de 2013, mais il me semble que ce sont que des paroles en l'air”, nous dit un cultivateur. “Pourtant, nous avons manifesté notre entière disposition à contribuer dans le financement de son installation”, disent les responsables de quartiers dans la commune d'El-Kala. Ces derniers avaient même fixé la contribution à 6 000 DA chacun. Le projet n'a pas vu le jour. Dans la localité de Hanachir, le wali, accompagné d'une importante délégation, a été accueilli par des jerricanes vides. Renseignement pris, la population n'a pas reçu une goutte d'eau depuis plus d'une douzaine de jours. Elle ne reçoit cet élément vital que durant 15 minutes lorsque celui-ci est disponible dans le château d'eau. Le problème ne date pas d'aujourd'hui, nous apprend une ménagère, mais depuis plusieurs années. Tahar Boudjemaa