L'ancien cameraman de la chaîne Al Jazeera, libéré récemment du pénitencier de Gantanamo, a rendu dimanche en fin d'après-midi une visite de courtoisie à la rédaction de Liberté pour exprimer, dit-il, sa reconnaissance pour le soutien qui lui a été apporté par les journalistes algériens durant sa détention. Celui qui n'était que le n°345 au centre de détention de la base militaire de la côte cubaine occupée par l'armée américaine assure avoir pu résister aux conditions inhumaines qui lui étaient imposées grâce au mouvement de soutien exprimé par les journalistes à travers le monde. “Je dois à tous les journalistes du monde ma liberté. C'est grâce à eux qu'on m'a libéré. Les Américains n'accordent aucune importance aux pressions faites par les Etats et les organisations. En tant que journalistes, nous avons une arme redoutable, la plume”, relève-t-il. Dorénavant, il s'occupera du nouveau centre pour les libertés publiques et les droits de l'Homme créé au sein d'Al Jazeera. Par ailleurs, Samy El Hadj animera aujourd'hui une conférence-débat à la salle de conférences de la maison de la presse Abdelkader-Safir de Kouba. Il sera aux côtés de Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme.