Indépendamment des modestes résultats enregistrés à Pescara, l'équipe nationale d'équitation qui a pris part aux Jeux méditerranéens clôturés dimanche, vient d'acquérir une nouvelle expérience dans le haut niveau de la compétition. En effet, les cinq cavaliers algériens ont participé à des épreuves d'un niveau mondial en saut d'obstacles. Les représentants nationaux ont concouru avec des grandes nations de l'équitation. D'ailleurs, des observateurs internationaux présents dans les pistes de Pescara ont insisté pour dire que les preuves étaient du niveau des jeux Olympiques. Contrairement autres disciplines, dans l'équitation, ce ne sont pas les équipes de réserve et d'espoir qui prennent part à ces épreuves, mais c'est l'équipe A. Les Benharrats, Kheddache, Boughrab, Bougandoura et Aït Lounis ont su alors s'aguerrir avec des cavaliers de niveau mondial. Les Français, les Espagnols, les Grecs, à un degré moindre les Syriens, les Egyptiens, ont effectivement dominé toutes les épreuves programmés à Pescara, mais cela n'amoindrit en aucun ca les efforts du cinq national qui a fourni tout de même une prestation acceptable au vu des moyens de préparation mis par l'Algérie à la disposition l'équipe nationale d'équitation. Il est entendu qu'il nous est impossible pour le moment de se comparer aux Syriens, Egyptiens ou encore les Marocains, pour ne citer que ceux-là, qui organisent tout au long de l'année des stages à l'étranger dans des écoles d'équitation de réputation mondiale à l'image de l'école française de Saumur. Et généralement ces regroupements de longue durée sont toujours ponctués par des concours internationaux de haut niveau. Alors, il est inutile de conclure que l'équipe algérienne d'équitation n'a pas atteint ces objectifs avant de partir de Pescara. Puisque ce n'est pas avec un stage de 52 jours en France à l'école de Saumur qu'on va rivaliser avec les grandes nations de l'équitation qui sont à longueur d'année en regroupement et présents à toutes les compétitions internationales. Ceci dit, l'initiative du MJS de prendre en charge le stage de l'équipe nationale en France pour une enveloppe de 5 millions, soit le budget de préparation d'un athlète pour un meeting international, ne doit pas s'arrêter à ce stade, et cessons de clamer : “Vous n'avez pas atteint vos objectifs.” Au contraire, c'est le moment ou jamais de continuer à encourager ces jeunes cavaliers qui recèlent de grandes potentialités à poursuivre leur travail déjà entamé et hisser l'emblème national dans les prochaines compétitions. Puisque jusque là, on s'excelle dans l'art de briser les équipes nationales à l'issue d'une quelconque compétition. Les observateurs de l'équitation en Algérie estiment que c'est le contraire qui devrait se passer en lançant d'autres gestes de considération à ces jeunes cavaliers en leur réunissant des moyens financiers nécessaires leur permettant de participer à des concours internationaux qui s'organiseront un peu partout dans le monde. À ce titre, il y a lieu de citer les cavaliers syriens, marocains ou encore libyens qui participent à toutes les épreuves tenues dans le monde. Leurs résultats obtenus à Pescara sont les fruits de longue haleine, n'est pas venu fortuitement. Pour atteindre ce niveau, il est temps ou jamais de relancer le projet de création d'une école nationale d'équitation, promise par le MJS. Ce genre de structures avec tous les moyens qui vont avec augure d'un avenir promettant à cette discipline noble et conviviale qui se pratique à deux (cavalier-cheval). Des hommes ont consacré totalement leur vie pour que cette discipline reste debout, à l'image des défunts Kaïd Ahmed, Abdelkader Chabou, Yahia Bouabid, Kasdi Merbah ou encore Mustapha Cheloufi et le colonel Abdelmadjid Aouchiche, président d'honneur de la Fédération équestre algérienne qui continue sans relâche à servir le cheval et le cavalier en Algérie, malgré son âge. Cette activité sportive, longtemps considérée comme la cinquième roue du carrosse du sport national, mérite cette attention particulière des pouvoirs publics. H. H.