Les organisateurs de la marche initiée à Constantine, jeudi dernier, par les retraités de l'ANP, les victimes et ayants droit du terrorisme n'ont pas pu remettre leur plate-forme de revendications au ministre de l'Intérieur par le biais du wali de Constantine. La marche à laquelle ont pris part une dizaine d'adhérents de l'Association nationale des retraités, invalides et ayants droit de l'ANP, venus de plusieurs ville de l'est du pays, a été dispersée par des policiers dépêchés en renfort sur les lieux. Les initiateurs de la marche parlent de provocations et de violences commises par les membres des forces de l'ordre de Constantine à l'encontre de leurs aînés dans la lutte antiterroristes et contre des veuves des martyrs et d'invalides. “Alors qu'une veuve d'un ex-officiers supérieur, mort sous les balles du terrorisme, a été violentée par des policiers de Constantine, des ex-terroristes, assassins de la République, bénéficient de tous les honneurs des institutions que des colonnes de martyrs ont donné leur vie et leur chair pour protéger aux pires moments”, s'est plaint un des initiateurs de la marche. Sept membres de l'association ont été interpellés avant d'être dirigés vers les locaux de la sûreté de wilaya. Si du côté de l'administration, on se réfugie derrière la loi pour expliquer l'interdiction de la marche, côté organisateurs, on crie à l'humiliation. L'administration laisse entendre par le truchement de quelques fuites que la marche est l'œuvre d'une organisation non agréée. Les membres de l'association, de leur côté, disent avoir avisé toutes les institutions qu'ils ont, dans les temps, requises de la tenue de leur initiative. “On a déposé le dossier d'agrément en 2007 et à ce jour, nous n'avons reçu ni l'aval ni le refus des services du ministère de l'Intérieur, ce qui rend notre demande valide par la force de la loi”, explique un des membres actifs de l'Association des retraités, invalides et ayants droit de l'ANP. Mourad KEZZAR